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12 juin 2012 12 h 33

911 000 $ pour une Chaire de recherche sur les algues marines

La Gaspésie sera l’hôte d’un nouvel outil pour développer le secteur prometteur des algues.

Le Cégep de la Gaspésie et des Îles aura sa Chaire de recherche industrielle en valorisation des macroalgues marines grâce une subvention de 911 000 $ sur cinq ans du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Merinov, le Centre d’innovation de l’aquaculture du Québec, dont les chercheurs sont à Grande-Rivière, Gaspé et Cap-aux-Meules, gérera la Chaire pour le Cégep.

Le Québec, un petit joueur

Le Québec a du potentiel dans le domaine des algues, juge Éric Tamigneaux, titulaire de la Chaire et enseignant à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, à Grande-Rivière. «On a de belles biomasses d’algues d’eau froide, à croissance relativement rapide, dans des eaux pures.»

Pourtant, la belle province est un tout petit joueur à l’échelle mondiale. Cinq entreprises y récoltent moins de 100 tonnes d’algues par an, qui servent surtout à la fertilisation agricole. Dans le monde, 14 millions de tonnes d’algues sont produites chaque année, dont 94 % sont issues d’activités de culture.

Les chercheurs de la Chaire feront l’inventaire des ressources en algues des côtes québécoises, amélioreront les procédés de culture et développeront de nouveaux produits à base d’algues.

Les algues entrent dans la fabrication d’aliments, de cosmétiques et de produits pharmaceutiques, ou encore de biomatériaux et  de textiles.

Des entreprises partenaires

Cinq entreprises sont partenaires du Cégep au sein de la Chaire, et fourniront 600 000 $ en équipements et en infrastructures. Algoa, de Forestville sur la Côte-Nord, est l’une d’elles. Les neuf employés d’Algoa récoltent et transforment 20 tonnes d’algues par an.

Le gros des volumes d’Algoa entre dans la composition d’un engrais, «mais ce n’est pas là que je trouve de la plus-value», précise le président Dany Sénéchal. De petites quantités sont vendues à l’industrie cosmétique, et Algoa développe la filière alimentaire, pour des thés et tisanes.

M. Sénéchal compte sur les travaux de la Chaire pour déterminer les propriétés de ses algues. «Au Québec, on ne peut pas s’appuyer sur les recherches françaises, dit-il. J’aurai de l’information vérifiée et vérifiable pour dire que j’ai une algue unique.»

Les recherches de la Chaire encourageront la naissance de fermes de culture d’algues, souhaite M. Tamigneaux. Déjà, les chercheurs de Merinov mènent un projet aux Îles-de-la-Madeleine, où ils combinent la culture d’algues à la culture de moules, deux espèces qui en retirent un bénéfice mutuel.

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