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14 juillet 2014 11 h 54

Après Arthur : le secteur touristique relève la tête.

GASPESIE – De Carleton-sur-Mer à Marsoui, l'économie du tourisme a accusé d'un net ralentissement après le passage de l'ouragan Arthur samedi 5 juillet dernier. Malgré d'importants dégâts matériels et financiers, les Gaspésiens touchés s'efforcent de relancer la machine.

Afin de minimiser les pertes dans le secteur touristique, la population dans la région s’est efforcée à effacer le plus rapidement possible les dégâts causés par Arthur.

« Plus de peur que de mal en Gaspésie! » titrait le communiqué rédigé lundi 7 juillet, par l’Association touristique de la Gaspésie.
« Suite à l’annulation de plusieurs réservations dans le secteur de Percé, on a pris les devants pour rassurer la population et les touristes », explique Joëlle Rosse, directrice de l’Association.  

Certaines villes, telle que Marsoui, ont subi de nombreux dégâts matériels : le camping a été inondé et les routes ravagées.
« Mais la pire des choses serait que les touristes décident d’annuler leur voyage », témoigne Laurence Lépine, intervenant bénévole à Marsoui, au sein de la Croix Rouge.

Si l’ampleur des dégâts pour les habitants de Marsoui reste importante, mais difficile à évaluer, la route 132 demeure praticable et permet aux touristes de continuer leur visite de la Haute-Gaspésie. « Les gens ont besoin de reprendre une vie normale », ajoute M. Lépine.

La Baie-des-Chaleurs accuse le coup

À Carleton-sur-Mer, les rafales de vent ont brisé plusieurs bateaux et installations sur le plan d’eau de la Baie et ont ralenti l’économie du secteur touristique. Le camping et autres infrastructures touristiques s’en sortent toutefois intactes.
 
La coopérative Écovoile de Carleton-sur-Mer estime ses pertes liées aux bris à environ 20 000 $. « L’ensemble du matériel reste malgré tout fonctionnel, sauf le Tax Sea », note Dany Nadeau, capitaine du Tax Sea, un catamaran de 30 pieds qui sert à initier la population et les touristes à la voile.

« On n’a pu faire aucun sauvetage pour ce bateau. L’ouragan a endommagé le mat, les voiles, la structure de l’habitacle, la motorisation, et tout ce qui est électronique ». Selon M. Nadeau, ce voilier-école a chaviré dès les premières heures du passage d’Arthur.

Avec plus de 100 clients par jours, « les pertes sont de plus ou moins 40 000 $, non remboursables par les assurances », estime le capitaine qui compte reprendre les activités de Tax Sea ce jeudi.

Toujours à Carleton-sur-Mer, les yourtes flottantes installées depuis 2009 sur le barachois de l’endroit, ont été entièrement détruites.

« C’est sûr qu’on va avoir des pertes de revenus. On était « bookés » de fin juin à fin août. […] On pense avoir trois semaines de perdues », témoigne Raphaël Guité l’un des promoteurs de l’entreprise touristique.

Si une des trois yourtes a pu être réparée, les deux autres seront remplacées par des »mini chalets sur l’eau ». « On estime avoir perdu environ 7 000 $ de revenu lié au prix des réservations, et 20 000 $ d’équipements », explique M. Guité.

Les promoteurs se sont par ailleurs engagés à rembourser tous leurs clients.

« On va essayer de repousser la saison jusqu’au 1er octobre, au lieu du 15 septembre, pour rattraper le manque à gagner », conclut-il.

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