• jeudi 18 avril 2024 14 h 32

  • Météo

    4°C

  • Marées

Actualités

28 février 2013 12 h 06

Assurance-emploi : la délégation de l’Est se bute à un mur

La délégation de l’Est du Québec n’a pas réussi à convaincre la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, de suspendre la réforme de l’assurance-emploi, au terme d’une rencontre d’une quarantaine de minutes. 

Des représentants de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord s’étaient déplacés mercredi à Ottawa pour demander au gouvernement fédéral de suspendre l’application de la réforme.

Ces derniers souhaitent que les conservateurs mènent une consultation pancanadienne dans le but d’en arriver à des modifications qui répondent aux besoins des travailleurs, des entreprises et de l’industrie saisonnière.

C’est avec un sentiment d’amertume qu’ils sont ressortis de leur rencontre avec la ministre Finley. «On nous a répondu que la réforme sera appliquée et que les impacts seront mesurés au fur et à mesure. Autrement dit, ils nous disent qu’ils vont faire les dégâts et qu’ils vont peut-être les réparer après. Ça n’a pas de bon sens», tonne le porte-parole de la délégation et président de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie-les-Îles, Bertrand Berger.

Les représentants ont également échoué dans leur tentative d’obtenir les études d’impacts de la réforme. «Encore là, c’est le silence radio. J’en conclus, et c’est très grave, que le gouvernement n’a pas mesuré les impacts. C’est totalement irresponsable», dénonce le porte-parole.

«Arrogante» et «méprisante»  

Par ailleurs, M. Berger qualifie «d’arrogante» et de «méprisante» l’attitude de Mme Finley. Cette dernière aurait affirmé que certaines craintes formulées par les représentants sont des «mythes» et même des mensonges. «Quand nous avons soulevé les différents points et rapporté les craintes des citoyens, la ministre nous a répondu qu’on faisait peur au monde et qu’on faisait circuler des faussetés», rapporte M. Berger.

Pas que du négatif

Même si la rencontre avec la ministre n’aura pas donné les résultats souhaités par la délégation, le porte-parole ne regrette pas le déplacement sur la colline du Parlement.

«Nous avons rencontré tous les partis d’opposition et rencontré individuellement un certain nombre de députés. C’est un travail de sensibilisation qui portera ses fruits», dit-il, avant d’ajouter que son regroupement a la ferme intention de poursuivre la pression auprès des conservateurs.  

M. Berger croit que si la mobilisation se poursuit, le gouvernement «n’aura plus le choix» de revoir certains aspects de sa réforme. 

Étiquettes :