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12 janvier 2012 20 h 51

CAAF : une lettre d’opinion sème la grogne

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La saga entourant le transfert  du contrat d'aménagement forestier  attaché à l'ancienne usine de sciage GDS de Grande-Rivière ailleurs en Gaspésie se poursuit alors qu'une lettre ouverte publiée récemment sur cette question sème la grogne chez plusieurs élus.

L’ancien maire de Petite-Vallée et ex-préfet de la Côte-de-Gaspé, Noël-Marie Clavet, a signé cette semaine une lettre d’opinion dans les journaux de Québécor sous le titre «60 000 mètres cubes de bois à l’usine de Grande-Vallée». Cette lettre fait référence au transfert du CAAF de 85 000 mètres cubes attachés à l’ancienne usine de sciage GDS de Grande-Rivière (MRC Rocher-Percé) ailleurs dans la région, dont 60 000 mètres cubes ont été transférés à l’usine GDS Bois Granval à Grande-Vallée (MRC de la Côte-de-Gaspé), 5000 mètres cubes à la communauté de Gespeg  et 21 000 mètres cubes à la Coopérative de Saint-Elzéar.

Ce transfert a été fait le 2 décembre dernier, mais rendu public seulement deux semaines plus tard. Une décision qui mécontente toujours les maires de la MRC Rocher-Percé.

Dans cette lettre d’opinion, M. Clavet manifeste sa «très grande déception vis-à-vis certains élus municipaux» de Rocher-Percé. Il prétend que Québec a pris une bonne décision en autorisant ce transfert, ce qui permettra, selon lui, de consolider des emplois à Grande-Vallée. Par la même occasion, il demande aux élus de «modérer leurs propos.»

Des réactions virulentes

En réaction, le maire de Grande-Rivière, Bernard Stevens,  estime que cette lettre n’a rien «pour calmer le jeu», mais qu’elle attise davantage le feu. «Je maintiens mes propos que j’ai dits sur ce sujet.» Il promet qu’à l’avenir, il continuera à «pourfendre» la décision de Québec avec «les mêmes propos et la même virulence, sinon plus!» Quant à lui, le maire de Port-Daniel-Gascons, Maurice Anglehart, résume la sortie de M. Clavet en deux mots : «politicailleux et démagogique».

De son côté, la mairesse de Chandler, Louisette Langlois, qui ne décolère pas depuis le mois de décembre, juge inopportune la sortie de l’ex-préfet. «Je trouve ça déplorable parce que je pense que M. Clavet ne parle pas en connaissance de cause. Il ne saisit pas très bien l’ampleur de la perte des ressources naturelles chez nous.»

Bruno Cloutier, le maire de Percé, voit cette histoire sous un autre angle. Il estime que c’est Québec qui est à l’origine de ce cafouillis. «Diviser pour mieux régner: c’est ainsi que le gouvernement travaille. Ce n’est pas plus la faute aux élus de la MRC [du Rocher-Percé] qu’aux élus d’ailleurs, c’est la manière dont tout ça s’est fait [qui pose problème].»