• vendredi 19 avril 2024 01 h 33

  • Météo

    0°C

  • Marées

Actualités

5 juin 2014 10 h 37

Des centaines d’aînés potentiellement victimes d’abus dans la Baie-des-Chaleurs

MARIA – Selon la Table multisectorielle pour contrer les abus envers les personnes aînées de la Baie-des-Chaleurs, entre 300 et 500 aînés de la Baie seraient potentiellement victimes d’abus.

La Table tire ce chiffre du fait qu’on estime à l’échelle du Québec que 4 à 7 % des gens âgés de 65 ans et plus seraient des victimes potentielles d’abus. Aussi, en conférence de presse tenue à Maria hier, la Table procédait au lancement d’une campagne de sensibilisation dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, qui se tiendra le dimanche 15 juin.

« Ce qu’on veut, c’est que des yeux, des oreilles et des consciences s’ouvrent et que les témoins de ces actes dénoncent », dit Fanny Bernard, présidente de la Table et directrice de l’hébergement et des services à domicile au CSSSBC.

Initiée par le Centre de santé et de services sociaux de la Baie-des-Chaleurs (CSSSBC), la Table multisectorielle est un regroupement de personnes et d’organismes visant à prévenir et contrer les abus auprès des aînés de la Baie-des-Chaleurs. Elle œuvre à la défense collective des droits des aînés, à la sensibilisation et à la prévention tant au niveau de la clientèle âgée que des institutions dans la collectivité.

« Si on prend par exemple l’abus financier, il faut que l’institution financière et les forces policières travaillent de concert. C’est pourquoi nous avons des membres de ces instances à la Table », explique Mme Bernard.

D’ici le 15 juin, 6 000 napperons et 2 000 aimants seront distribués dans les restaurants et les foyers des MRC d’Avignon et Bonaventure. Ces outils sont destinés aux personnes confrontées à la maltraitance et à leurs proches aidants.

Les questions à se poser

De nombreuses personnes aînées vivent des situations d’isolement, de solitude, d’épuisement et de dépendance qui peuvent les rendre vulnérables. Souvent, elles ne prennent pas conscience qu’elles subissent de la maltraitance.

Sur les napperons et aimants, sept questions simples permettent d’identifier les cas d’abus : on s’intègre dans mes finances; on essaie de m’isoler des autres; on répond souvent à ma place; on m’impose des choix; je ne dispose pas de mes biens; je dois demander des permissions; on me déprécie, on m’insulte. Répondre oui à une seule de ces questions indique, au sens de la Table, une situation inacceptable qu’on se doit de dénoncer.

Pour ce faire, il existe des outils pour partager ces situations en toute confidentialité. Entre autres, la Ligne Aide Abus Aînés au 1 888 489-2287.

Implantée en octobre 2010, ce service s’adresse à toutes personnes concernées par une situation présumée de maltraitance. Depuis le lancement de cette ligne téléphonique, 15 557 appels ont été traités à l’échelle du Québec dont 4 287 en 2013-2014.

Pour répondre aux aînés, il y a aussi la ligne Info Social et Santé au 811 ou encore en cas d’urgence, il est toujours possible de contacter le 911. Les CLSC sont aussi des endroits ou les personnes âgées peuvent obtenir de l’aide ou de l’assistance.