Des mots, des notes et des images; Jeunesses musicales
CARLETON-SUR-MER | Le Centre des jeunesses musicales du Canada, section Baie-des-Chaleurs, a complété avec succès les célébrations entourant ses 20 ans depuis la relance, lors de la saison de spectacles 2003-2004. Son équipe actuelle s’affaire, en plus d’organiser la saison 2024-2025, à mener des activités pour assurer sa relève.
« Cette année coïncide aussi avec les 75 ans des Jeunesses musicales du Canada », aborde Monique Frappier, présidente de ce qui s’appelle officiellement le Centre JMC Baie-des-Chaleurs.
Elle a connu quelques vagues de Jeunesses musicales du Canada dans le secteur, notamment parce qu’il y avait déjà un centre à Carleton en 1974, lorsqu’elle est arrivée dans la Baie-des-Chaleurs. Il y en avait également un à Paspébiac.
« Des gens qui viennent à nos spectacles à Carleton depuis la relance de 2003 nous disent aussi qu’ils ont déjà assisté à des spectacles des Jeunesses musicales à Caplan », évoque Mme Frappier.
Elle se souvient d’un facteur ayant mené à l’arrêt des Jeunesses musicales quelques années après son arrivée en Gaspésie.
« Quand la Société gaspésienne des arts a arrêté de fonctionner, les Jeunesses musicales du Canada sont tombées. Nous avons été 15 à 20 ans sans JMC », souligne-t-elle.
En 2003, les amateurs de musique Hélène Cyr, Chantal Fournier, Élizabeth Damboise, Normand Audet, Richard Saint-Onge et elle-même décident de relancer les Jeunesses musicales.
« Le principal moteur, c’est la construction du Quai des arts. Pendant la construction, on s’est dit, “quelle belle salle!” À la polyvalente, il y avait 500 places. C’était correct, mais en voyant le studio du Quai des arts, on se disait que ce serait merveilleux, une salle de 165 places. On a commencé notre saison à l’automne 2003, en même temps que l’ouverture du Quai des arts », se rappelle Monique Frappier.
Elle hésite un peu, quand GRAFFICI lui demande d’identifier quelques faits saillants des deux dernières décennies.
« Chaque concert est un fait saillant. Tout le monde dit en sortant de chaque concert que “c’est le plus beau depuis le début”. Pour souligner notre pérennité, au 10e anniversaire, le concert de la soprano Suzie Leblanc, de Moncton, accompagnée de Mathieu Gaudet au piano, a été remarquable. Pour notre 20e, nous avons présenté trois concerts hors-séries afin de souligner l’événement. Nous avons présenté Louis Bernier, pianiste de Carleton, à l’automne 2023, puis la soprano Carole-Ann Roussel, récipiendaire d’un prix de la reine Sophie en Belgique, en janvier 2024, et le guitariste Étienne Leclerc, au printemps », explique Mme Frappier.
Le Centre JMC Baie-des-Chaleurs se porte bien, financièrement. « On est financés par la vente des forfaits de saison et par une petite subvention de la Ville de Carleton parce qu’on est un organisme culturel reconnu », dit-elle.
L’avenir des Jeunesses musicales passera par une meilleure sensibilisation à la musique classique à divers degrés. Cet avenir préoccupe tout l’écosystème des Jeunesses musicales du Canada.
« Le 17 juin 2024, nous avons tenu une journée de réflexion sur l’avenir des centres JMC, organisée par la Fondation des JMC, et JMC de Montréal. C’est majeur; 17 personnes se sont déplacées à Carleton pour l’avenir des centres et trouver les meilleures solutions. Au congrès des JMC au Mont Orford, l’atelier le plus intéressant portait sur la journée de Carleton. On est en train de finaliser le document de réflexion, qui sera envoyé à tous les centres du Québec », précise Monique Frappier.
Quand on lui demande de donner quelques pistes de solution, elle répond que « ça prend de l’argent, mais on en a suffisamment. Ça prend de la relève; au moment où il n’y a plus d’enseignement de la musique dans les écoles, ça devient hasardeux. Avec nos surplus, on organise des classes de maître, pour les jeunes et les adultes. On est assez actifs pour élargir la base », assure Mme Frappier.
Formé en 2003, le premier conseil d’administration comprenait Chantale Fournier, Monique Frappier, Gaétane LeBlanc et Richard St-Onge (première rangée), de même que Claire Bourbeau, Normand Audet, Élisabeth Damboise, Hélène Cyr et André Philippe (debout). Photo : Gilles Gagné
Pour lire les autres articles : Des mots, des notes et des images
Michel Landry
Geneviève LeBlanc
Ciné Bobine