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20 juin 2014 15 h 25

Double meurtre de Routhierville : évaluation psychiatrique ordonnée

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AMQUI – Christian Chabot, accusé de deux meurtres prémédités après la découverte, la semaine dernière, de deux cadavres à Routhierville, devra se soumettre à une évaluation psychiatrique.

C’est ce qu’a ordonné le juge Michel Dionne lors de la comparution de l’homme de 36 ans, jeudi avant-midi au palais de justice d’Amqui, acquiesçant ainsi à la demande de son procureur, Me Pierre Gagnon. « J’ai rencontré M. Chabot la semaine dernière et aucune communication n’a été possible et ce matin (jeudi) non plus, la communication a été encore très limitée », a soutenu Me Gagnon. L’évaluation psychiatrique, qui devra être réalisée dans un délai de cinq jours au Centre de santé et de services sociaux de Rimouski-Neigette, déterminera l’aptitude de l’accusé à subir son procès.

Le procureur de la Couronne, Me Guy Loisel, a recommandé que Christian Chabot demeure détenu. Par conséquent, le présumé meurtrier restera emprisonné au Centre de détention de Rimouski. Il reviendra devant la cour mercredi au palais de justice de Rimouski.

Il est actuellement trop tôt, selon son avocat, pour savoir s’il reconnaîtra sa culpabilité ou non aux deux accusations.

Mystère entourant le lieu des crimes

Étant donné que l’accusé et ses présumées victimes étaient des résidents de Montréal, on ignore toujours l’endroit où les meurtres ont été commis. « Les accusations font état de meurtres qui auraient été commis dans la région ou ailleurs, a précisé l’avocat de la défense lors d’une entrevue. C’est assez limité, ce que j’ai comme élément de preuve. »

Me Pierre Gagnon souligne cependant que comme les accusations ont été prononcées dans la Matapédia, le procès se tiendra probablement au Bas-Saint-Laurent. « C’est un procès qui devrait se tenir devant jury, estime-t-il. Donc, question de facilité, je pense que Rimouski serait l’endroit le mieux approprié. »

Comportement particulier

En cour, Christian Chabot, qui est arrivé enchaîné aux poignets et aux chevilles, a gardé la tête baissée pendant toute la durée de sa comparution. Jamais il n’a posé son regard sur le juge, les procureurs ou la dizaine de personnes qui prenaient place dans la salle d’audience. Il n’a jamais cessé de fixer ses mains. Il suivait de la tête leur position lorsqu’il les tournoyait et étirait ses doigts.

Le Montréalais au lourd passé judiciaire est accusé des meurtres au premier degré de Michelle Clusiau, 37 ans et de son fils, Mathieu Clusiau Perron, 5 ans. Les corps gisaient dans une voiture abandonnée dans un secteur inhabité de Routhierville.