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22 août 2013 23 h 17

Eau potable : Lise Chartrand fait pression sur Québec

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GASPÉ – Le groupe Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé s’attaque au gouvernement Marois en faisant des pressions pour que le règlement à venir sur la protection des sources d’eau potable tienne compte de leurs revendications.

Le groupe environnementaliste s’adresse au ministre responsable de la région et député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, et lui demande de faire pression en leur faveur sur le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet.
« On veut que le ministre Lelièvre amène à M. Blanchet que la population de Gaspé ne sera pas les cobayes de cette industrie-là, surtout lorsqu’on sait qu’un collectif de scientifiques indépendants, qui n’ont aucun intérêt financier, nous répète que c’est trop risqué en zone résidentielle car il s’agit d’un gisement non conventionnel », indique la présidente du groupe, Lise Chartrand.
Le groupe s’attaque ainsi au gouvernement Marois puisque le règlement viendra abroger celui de la Ville de Gaspé, qui était beaucoup plus contraignant. « Ce sont eux [le gouvernement] qui ont initié ce fameux projet de règlementation que nous contestons, étant donné qu’avec la Ville de Gaspé, on avait fait valoir notre argumentaire. On s’adresse directement à Gaétan Lelièvre pour qu’il nous apporte des réponses à nos questions et du fait que notre règlementation sera annulée », dit Mme Chartrand.
Règlement influencé par un partenariat?
Le groupe écologiste craint que les intérêts financiers du gouvernement du Québec dans la société Pétrolia viennent influencer les réflexions faites dans le règlement.
« Nous, on pense qu’il y a une association. Ce gouvernement a fait valoir aussi qu’il ne peut modifier les permis de forer. Il s’agit de négocier. C’est la raison pour laquelle on fait cette sortie pour forcer le gouvernement québécois à s’asseoir et négocier pour que ce développement ne se fasse pas en zone résidentielle », indique Mme Chartrand.
La poignée de membres présents lors d’une conférence de presse, jeudi matin, à Gaspé, a dévoilé une banderole visant directement le Parti québécois dans ce dossier.
Le règlement de Québec
Dans son règlement, dont l’entrée en vigueur devrait se faire à l’automne, Québec exigera une étude hydrogéologique des entreprises pétrolières avant d’effectuer un forage d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbure et interdira aux pétrolières de forer à moins de 300 mètres d’un prélèvement d’eau. Québec précise qu’il s’agit d’une distance minimale qui pourra être augmentée selon les risques potentiels déterminés par l’étude.
En plus de l’étude qui devra couvrir un rayon de deux kilomètres du site de forage, les entreprises devront aussi aménager au moins trois puits d’observation des eaux souterraines à moins de 100 mètres d’un tel site.
Le règlement de Gaspé
Le règlement de Gaspé interdit d’introduire « par forage ou par tout autre procédé […] toute substance susceptible d’altérer la qualité de l’eau souterraine ou de surface servant à la consommation humaine ou animale ».
Cette interdiction s’applique dans un rayon de 10 kilomètres de tout lieu de puisement d’eau de surface de la municipalité. Or, le puits Haldimand n° 4 est situé à environ six kilomètres de distance de la prise d’eau potable qui approvisionne le centre-ville de Gaspé.

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