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23 septembre 2013 23 h 42

Hausse des signalements : la DPJ peine à fournir à la demande

GASPÉ – Aux prises avec une hausse de 13 % des signalements retenus, le Centre Jeunesse Gaspésie/Les Îles (CJ) a eu du mal à faire face à la demande au cours de la dernière année, en particulier auprès des anglophones de la Baie-des-Chaleurs.

« On s’est retrouvés avec 58 enfants en attente d’évaluation pendant au moins six semaines le printemps dernier, indique Lise Bernatchez, directrice générale du Centre Jeunesse. Ce n’était jamais monté si haut. Une trentaine de ces enfants était dans [la MRC de] Bonaventure, dont 23 anglophones. »

Le CJ n’a plus d’évaluateur bilingue dans Bonaventure pour ces jeunes, explique Mme Bernatchez. Une intervenante de Montréal est venue offrir du renfort de façon temporaire. Toutefois, le poste, pour lequel il faut un travailleur social ou un psychoéducateur, n’est pas encore comblé.

Dans l’ensemble de la région, le CJ a embauché l’équivalent de trois évaluateurs à temps plein, une hausse de 30 % de ses effectifs pour ce type de poste.

13 % plus de signalements retenus

Le nombre de signalements reçus en Gaspésie et aux Îles est en hausse de 6 %, atteignant 1263 au cours de l’année financière 2012-2013. De ces signalements, le CJ en a retenu 656, une augmentation de 13 %.

« C’est inquiétant, concède Linda Keating, directrice régionale de la protection de la jeunesse. Mais est-ce parce qu’il y a plus de maltraitance ou est-ce la population qui signale davantage? »

Plus du quart des signalements retenus concernent des enfants de la MRC du Rocher-Percé. En Gaspésie et aux Îles, la raison la plus fréquente de signaler demeure la négligence ou le risque de négligence (38 % des cas).

La communauté à la rescousse

Mme Keating incite les adultes à s’engager auprès des jeunes avant que le Centre Jeunesse doive s’en mêler. Michel Paquet, 18 ans, est venu témoigner de la différence faite dans sa vie par sa rencontre avec le chef des pompiers de Gaspé, Carl Sinnett.

Le jeune homme a reçu les services du Centre Jeunesse entre 11 et 18 ans. À 16 ans, un travail scolaire l’a amené à interviewer M. Sinnett, qui a remarqué son intérêt et ses aptitudes pour le métier de  pompier et pour les moteurs. « Beaucoup de monde s’est intéressé à moi », indique Michel Paquet, qui s’est ensuite impliqué à la caserne. « Ça m’a aidé à avoir des jobs un peu partout », dit-il. Aujourd’hui, M. Paquet suit des cours de mécanique et des cours pour devenir pompier. 

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