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21 octobre 2011 9 h 03

Jean-François Fortin officialise sa course avec un manifeste

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Depuis hier, le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia est devenu le premier candidat à entrer officiellement dans la course à la succession de Gilles Duceppe, qui a démissionné à la suite de la déconfiture de son parti, le 2 mai.

À une semaine de l’échéance convenue, Jean-François Fortin a déposé, à la permanence du Bloc à Montréal, son bulletin de mise en candidature à la présidence du parti.

Et maintenant, on se relève

Disponible sur son site Internet, son manifeste, intitulé «Et maintenant, on se relève», donne le ton à la campagne qu’entend mener le parlementaire de 38 ans, ancien maire de Sainte-Flavie.

Le document s’ouvre sur les grandes marées du 6 décembre qui ont déferlé sur sa région, ce qui amène l’auteur à faire une analogie avec le Nouveau Parti démocratique qui, lors des dernières élections fédérales, a balayé le Bloc québécois pour ne laisser que quatre rescapés, dont il fait partie. «La vague orange a déferlé sur nous et a emporté, sur son passage, la majorité de notre députation, écrit-il. Il faut donc, tout comme l’ont fait les gens de la Gaspésie, être unis plus que jamais et se mettre au travail afin de réparer les dégâts causés par cette vague.»

Confession et soutien au Parti québécois

Le jeune député confesse les erreurs de son parti. «Nous avons dit les vraies choses, nous avons défendu les bonnes causes, mais nous n’avons pas entendu la lassitude des Québécois», admet-il.

Jean-François Fortin estime que la défaite du 2 mai oblige à redéfinir le rôle du Bloc québécois. «Fort pendant plus de vingt ans d’une majorité de sièges au Québec, notre parti a fait du travail parlementaire son principal instrument pour défendre les intérêts du Québec et la promotion de la souveraineté, rappelle-t-il. Avec un groupuscule de députés à Ottawa, cette approche est désormais inefficace.»

Il en profite pour critiquer la division des forces souverainistes au Québec et donne son soutien au parti d’opposition du Québec. «Nous ne croyons pas que la multiplication des mouvements et groupuscules serve la cause souverainiste et croyons que le Parti québécois reste encore et toujours le seul véhicule pouvant nous mener au pays. C’est pourquoi, loin de nous en éloigner, nous devons en être le plus intime partenaire.»

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