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22 avril 2012 18 h 41

Jour de la Terre : des centaines de personnes mobilisées

Des centaines de personnes ont marché dimanche après-midi un peu partout en Gaspésie pour souligner le Jour de la Terre.

À Maria, dans une ambiance festive et familiale, plus de 200 manifestants sont partis du centre communautaire de Maria, où avait lieu un événement organisé par Environnement Vert Plus, pour se rendre à l’église de Maria.

Les pancartes et les slogans étaient nombreux : opposition à la fracturation, au Plan Nord, à l’uranium, au gouvernement Harper, au rejet par le Canada du protocole de Kyoto. Pour les manifestants, il semble que les raisons ne manquaient pas pour dénoncer les politiques des gouvernements Harper et Charest en matière d’environnement et d’exploitation des ressources naturelles.

«Aujourd’hui, il faut se rappeler que des alternatives sont possibles, autant pour les gouvernements que pour les individus. Le Jour de la Terre est là pour se dire qu’on peut faire partie de la solution», a lancé Bilbo Cyr d’Environnement Vert Plus, l’organisme responsable de la marche.

Au centre communautaire, une quinzaine d’exposants étaient sur place pour présenter au public des initiatives vertes, comme du revêtement écologique ou des méthodes de compostage. «Nous sommes vraiment contents de la réponse des gens. Le public est très diversifié. Ça va de la petite enfance à la retraite», s’est réjoui M. Cyr.

À chacun ses raisons

Bien que cette marche se voulait une façon d’exprimer un message pour l’environnement, plusieurs ont profité de l’occasion pour faire entendre une multitude de causes. «Je marche avec un drapeau du Québec parce que j’ai honte de ce qui se passe au fédéral. C’est aussi un moment pour montrer mon appui aux étudiants actuellement en grève», a déclaré David Thériault, alors que la foule se dirigeait vers l’église de Maria.

De nombreux discours

Une fois réunis à l’intérieur de l’église, les manifestants se sont rassemblés pour entendre des discours environnementalistes.

Le maire de la municipalité, Normand Audet, a pris la parole pour dénoncer le «système économique» dont l’objectif est de «faire des profits à court terme», l’empêchant ainsi de «prendre en compte les aspects environnementaux». Plus loin dans son allocution, M. Audet a ajouté que les Gaspésiens avaient «raison de s’inquiéter» avec les gaz de schiste et le pétrole dans le golfe. «Il faut se méfier de ceux qui veulent aller trop vite dans l’exploitation», a déclaré l’élu, ce qui lui a valu une chaude main d’applaudissement de la foule.

Le militant et membre de la jeune Coalition Éco-Vigilance Baie-des-Chaleurs, Michel Goudreau, a pour sa part mentionné que la «Gaspésie est menacée d’un développement sauvage.»  M. Goudreau a profité de sa tribune pour inviter les gens à se joindre à sa Coalition. «Nous aurons besoin de vous au cours des prochains mois, des prochaines années. Pour nous, c’est non au pétrole dans le golfe, c’est non au gaz de schiste», a-t-il scandé.

Ailleurs en Gaspésie

À Gaspé, malgré la neige et le froid, quelque 350 personnes ont marché vers la Cathédrale. Jeunes et moins jeunes ont récité la déclaration à la Terre sous la direction de Laurent Juneau, de la Coalition Ensemble pour l’avenir durable du grand Gaspé.
 
Il a profité du rassemblement pour rappeler la pétition qui a été déposée cette semaine à l’Assemblée nationale contre la fracturation hydraulique. «L’important, c’était la visibilité qu’on s’est donné. 5458 signatures, C’est merveilleux. Demeurez vigilants. L’été arrive et les forages vont arriver aussi», rappelant qu’il y a des permis émis près de Murdochville et à Haldimand.

À Sainte-Anne-des-Monts, la participation citoyenne a dépassé de beaucoup les attentes des organisateurs. Pas moins de 165 personnes se sont rassemblées à l’intérieur de l’église, compte tenu du mauvais temps. La déclaration a été lue par les citoyens sous une ambiance festive.
 
L’une des organisatrices, Bianka Lévesque, espère avoir livré un message d’espoir et avoir amené les gens à adapter leurs gestes pour l’environnement. «On espère avoir fait quelque chose qui fera un gros changement pour la planète», a-t-elle expliqué.
 
Bonaventure
 
À Bonaventure, la pluie n’a pas empêché la centaine de personnes présentes de dessiner et d’écrire des messages à la Terre, le long de la promenade.

«On est vraiment satisfaites. On n’avait pas d’attente. On a déjà des idées pour l’an prochain et on espère que les gens vont s’approprier l’événement», a dit  Emmanuelle Babin. Elle prévoit même créer un comité plus formel afin d’organiser le rassemblement dans les années à venir.

Avec la collaboration de Nelson Sergerie