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17 juillet 2014 13 h 55

Junex forera un puits horizontal à Galt

GASPÉ – Junex réalisera un forage horizontal à la fin de l’été ou au début de l’automne sur sa propriété de Galt, à 20 km à l’ouest de Gaspé. Ce sera le premier d’une série de quatre puits horizontaux prévus par la firme québécoise.

Junex se servira du puits vertical Galt n° 4, creusé en 2012, pour son forage horizontal. La foreuse descendra à 1000 mètres de profondeur dans Galt n° 4 puis déviera en arc de cercle sur 1000 mètres de plus. La firme espère ainsi intercepter des fractures naturelles verticales par où le pétrole remonterait. Ces travaux coûteront entre 3 et 4 M$.

Junex projetait de forer le puits horizontal dès 2013, mais avait retardé le forage en invoquant des raisons « essentiellement budgétaires ». Aujourd’hui, le vice-président finances et affaires corporatives, Dave Pépin, explique plutôt que « c’était pour bien comprendre notre modèle géologique, intégrer toutes les données et ainsi mettre toutes les chances de notre côté ».

« On est bien capitalisés, et prêts à prendre ce risque-là, ajoute M. Pépin. On aurait aimé amasser le financement global pour les quatre [forages horizontaux], mais on y va d’abord avec Galt n° 4. On aimerait compléter notre programme d’ici trois ans. »

Junex a déjà demandé un permis au ministère québécois des Ressources naturelles pour forer le deuxième puits horizontal, Galt n° 5. Chacun des trois derniers forages coûtera environ 7 M$, puisque Junex devra creuser de zéro, sans passer par un puits vertical existant. Le programme complet, incluant des levés sismiques 3D, coûtera entre 25 et 30 M$.

Les forages à Galt sont situés en territoire non-organisé, et donc non assujettis au règlement de Gaspé sur l’eau potable. Selon Junex, ils ne seraient pas non plus soumis à un éventuel règlement provincial, parce que trop éloignés des sources d’eau potable utilisées pour la consommation humaine.

Junex espère produire du pétrole à Galt sans avoir recours à la fracturation, indique M. Pépin. La méthode consiste à envoyer sous pression un mélange de liquide, de sable et de produits chimiques pour créer des fissures dans la roche et favoriser la remontée du pétrole.

En 2012, le président du conseil d’administration de Junex, Jean-Yves Lavoie, avait fait la même réponse, mais en ajoutant que « si on voit qu’on n’est pas capables de produire de façon conventionnelle, on verra s’il y a possibilité d’augmenter la productivité avec de la fracturation. On verra où on en sera rendu dans le débat au Québec à ce moment-là ».