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17 mai 2012 16 h 38

Les élus préoccupés par la crise forestière et l’agriculture

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De passage à Bonaventure mercredi, le président de la Fédération des municipalités du Québec (FQM), Bernard Généreux, constate que les élus régionaux sont préoccupés par la crise forestière et le zonage agricole.

Les annonces de compressions dans le cadre du volet II du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier dérangent les élus gaspésiens, selon le président de la FQM, Bernard Généreux. «On est en mode coupure alors que la crise forestière continue de faire mal. Il y a beaucoup de préoccupations quant à la capacité de maintenir une main-d’oeuvre qualifiée, lors d’une reprise de ce secteur. Il faut prendre ça en considération.»

À ses yeux, «il faut s’inscrire dans la transformation de la ressource. On est encore une fois en attente d’une stratégie gouvernementale. C’est un gros enjeu», dit M. Généreux.

La gestion du territoire agricole, l’autre grand sujet de préoccupation, doit être revue. Conscient du fait qu’il devra affronter le lobby agricole, l’Union des producteurs agricoles en tête, M. Généreux estime qu’il faut maintenant favoriser une nouvelle approche.

«Elle nous amène à l’idée de morcellement des terres afin de permettre à la relève d’introduire de nouvelles pratiques – la production de légumes ou bio – qui peuvent nécessiter moins d’espaces agricoles pour les petits producteurs. C’est une autre école de pensée», analyse le président.

Il estime qu’on devrait aussi ajouter des activités de transformation, comme un abattoir, ce qui n’est pas compatible actuellement en vertu des règles. «Ceci permettrait de maintenir une activité agricole sur des sols de moindre qualité, qui sont zonés. Il y a cette réflexion à faire avec le monde de l’agriculture», explique M. Généreux.

Le développement régional

La Loi cadre sur l’occupation du territoire pourrait permettre ce développement agricole et de la forêt dans les régions, mais pour la FQM, il faut être en mesure d’ajuster les normes de Québec au contexte des régions.

«On y voit un signal quant à une manière différente de faire les choses et d’arrêter de définir de haut en bas. On droit prendre en considération les propositions définies par le milieu et que la machine se mette au service de ces projets, plutôt que l’inverse », de réaffirmer M. Généreux.

Selon lui, il faut se sortir du modèle où des politiques mur à mur sont créées à Québec. «Actuellement, on se bute bien souvent à de l’accompagnement, celui de la machine gouvernementale, qui n’est pas capable d’aller au-delà de la norme. Faisons confiance aux élus locaux», conclut Bernard Généreux.

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