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19 mars 2014 13 h 31

Les partis politiques veulent charmer les PME

GASPÉ – Moins d'interventionnisme, rediriger l'aide de l'État vers les petites et moyennes entreprises (PME) et crédit d’impôt à l'investissement, telles sont les principales idées développées par les formations politiques dans le cadre de cette campagne électorale.

Le crédit d’impôt à l’investissement semble être une mesure populaire alors que les libéraux, le Parti québécois (PQ) et dans une moindre mesure, la Coalition avenir Québec (CAQ), utiliseront ce levier pour générer de nouveaux investissements dans la région.

« Le crédit d’impôt à l’exportation peut toucher beaucoup d’entreprises de notre secteur. C’est un crédit d’impôt de 50 pour cent qui inclut l’exportation vers d’autres provinces », indique le candidat libéral dans Bonaventure, Damien Arsenault.

Le Parti québécois a déjà posé un geste dans ce sens, selon le candidat péquiste dans Gaspé, Gaétan Lelièvre : « On a majoré le crédit d’impôt à l’investissement de 40 à 50 pour cent pour les régions ressources. Il se limitait aux équipements. On l’a élargi à l’achat ou la construction d’immobilisation. On aura des avantages supérieurs aux régions où l’économie va beaucoup mieux », explique le député sortant de Gaspé.

La CAQ prône un réalignement de l’aide actuelle : « Il faut revoir les crédits d’impôt aux entreprises pour remettre le tout dans Investissement Québec. Il faut faire un portefeuille de développement régional pour appuyer les initiatives entrepreneuriales ici en région et pour l’ensemble du Québec », avance le candidat caquiste dans Bonaventure, Jean-Marc Landry. « L’aide financière est là pour démarrer ou assurer un projet d’expansion d’une entreprise et non pas pour assurer la rentabilité année après année des grandes entreprises », dit-il.

Le candidat du Parti conservateur dans Gaspé, Christian Rioux, estime que le Québec fait fausse route : « Il faut arrêter de subventionner à outrance les compagnies. Dans le dossier de la cimenterie de Port-Daniel, on est bien contents, mais l’entreprise avait les reins solides et était capable de s’implanter. Mais le gouvernement a donné de l’argent des contribuables juste pour dire “’Regardez! J’aide la Gaspésie”’. » Selon lui, il faut simplifier le processus : « Quand une entreprise veut démarrer, il y a énormément de bureaucratie. Ce n’est pas quelque chose qui encourage les entreprises à  s’installer au Québec en général. »

Il estime qu’il faut développer les ressources naturelles comme le pétrole ou le secteur forestier, ce qui permettra de créer des PME autour de ces industries.

Aider autrement

Québec solidaire et Option nationale ont une autre vision du développement régional.

Par exemple, la solidaire Patricia Chartier, candidate dans Bonaventure, propose un développement de proximité. Elle soutient que le programme de son parti peut très bien s’adapter au contexte gaspésien et que la région pourrait même en bénéficier amplement : « On veut nationaliser tout ce qui est l’énergie au Québec. On pense que la Gaspésie a un grand potentiel au niveau de l’éolien, la biomasse, l’énergie marémotrice. Dans le fond, c’est régionaliser, encourager les entreprises locales et les énergies alternatives. Ça va de soi que cela favoriserait le développement de la Gaspésie », analyse Mme Chartier.

La stratégie d’Option nationale est de créer un seul endroit pour tous les entrepreneurs : « On prévoit la création de la Banque du Québec, qui serait un regroupement de toute l’aide régionale. L’avantage, c’est que ce serait un guichet unique », explique le candidat dans Gaspé, Frédéric DeRoy.

Les libéraux proposent aussi cette idée, via Investissement Québec.