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5 novembre 2013 5 h 31

Listuguj et Pointe-à-la-Croix s’entendent

POINTE-À-LA-CROIX - Listuguj et Pointe-à-la-Croix entreprennent une démarche commune auprès du gouvernement du Québec en vue d'exclure la communauté autochtone des limites territoriales de la municipalité. 

La délimitation actuelle permet aux résidants de Listuguj de se présenter aux élections municipales de Pointe-à-la-Croix. Jusqu’à vendredi, un Micmac briguait d’ailleurs la mairie et deux autres tentaient de se faire élire comme conseiller. Ces derniers se sont cependant retirés de la course vendredi après-midi, après l’annonce officielle de l’entente. Conséquemment, le maire sortant, Jean-Paul Audy, a été élu sans opposition.

 

Rappelons qu’en avril dernier, le ministère des Affaires municipales avait proposé aux deux parties d’appuyer une démarche d’exclusion. Les élus de Pointe-à-la-Croix l’avaient fait, mais pas le Conseil de bande de Listuguj. Ce dernier a finalement répondu positivement à la proposition du gouvernement, deux jours avant le scrutin municipal.

 

« Le conseil municipal de Pointe-à-la-Croix et le Conseil de Listuguj s’entendent pour demander au gouvernement de créer, par loi spéciale, deux entités territoriales indépendantes l’une de l’autre », a précisé Jean-Paul Audy, qui espère que la pièce législative soit adoptée d’ici février 2014. Si Québec va de l’avant, les Micmacs ne pourront plus se présenter aux élections de la municipalité.

 

Relance d’un partenariat

 

Les deux localités relancent par ailleurs les activités d’une corporation commune de développement économique, social et culturel, qui existait jusqu’en 2009. Son financement provenait du gouvernement provincial et fédéral. Les représentants des deux communautés s’attendent de nouveau à du soutien gouvernemental. Les candidats micmacs ne cachent d’ailleurs pas que c’est pour cette raison qu’ils ont accepté de retirer leur candidature.

 

Le chef du Conseil de bande, Dean Vicaire, a salué autant la démarche commune pour revoir les limites territoriales que la relance de la corporation. « Nous démontrons aux gouvernements que nous sommes capables de travailler ensemble, pour le bien des deux communautés », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il espère que les autres communautés autochtones et municipalités vivant la même problématique territoriale s’inspirent de leur cas. 

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