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21 novembre 2014 13 h 46

Pas les moyens de liquider la CRÉGÎM

GASPÉ – La Table des préfets n’a pas les moyens de liquider la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM), comme le lui demande le gouvernement du Québec. C’est le message lancé par les préfets réunis mercredi et jeudi à Sainte-Anne-des-Monts, favorables par ailleurs au maintien d’une instance de concertation.

« On hérite d’un vase vide », lance Jean-Guy Poirier, président de la Table des préfets et préfet de la MRC de Bonaventure. « Le gouvernement a identifié la Table pour liquider les actifs et les passifs [de la CRÉGÎM], poursuit-il. Mais nous, on n’a pas les capacités et l’expertise pour le faire. Et il n’y a pas d’argent. »

Des décisions doivent être prises dans une centaine de dossiers de la CRÉGÎM, note le préfet d’Avignon, Guy Gallant. La Table des préfets ne compte aucun employé permanent. « [La Table] est une instance politique où l’on parle de nos problèmes communs, comme la hausse de la facture de la Sûreté du Québec. Si l’on introduit le développement économique, social ou culturel, c’est autre chose. »

La CRÉGÎM compte 36 employés, dont la moitié est basée à Gaspé, et gère un budget global de 11,4 M$. Les échéances et la mécanique de la liquidation ne sont pas encore claires, indique le président de la CRÉGÎM et maire de Gaspé, Daniel Côté. Le projet de loi qui démantèlera l’organisme manque toujours à l’appel.

M. Côté sait au moins une chose : « On ne peut plus prendre de nouveaux engagements, à part si ça a trait à la liquidation. C’est dans une lettre du 13 novembre du ministre [des Affaires municipales] Pierre Moreau. »

Une nouvelle instance?

« Il faudra qu’il demeure une forme de concertation régionale, estime Guy Gallant. On a de gros bébés : la RéGÎM [transport collectif], la Régie intermunicipale de l’énergie [éolien], le chemin de fer… », énumère-t-il.

Ce serait « un non-sens de n’avoir aucune instance de concertation régionale, déclare Jean-Guy Poirier. On va revenir 20 ans en arrière avec les guerres de clochers. »
Daniel Côté affirme avoir présenté, de pair avec le vice-président de la CRÉGÎM, Jonathan Lapierre, et le directeur général Gilbert Scantland, un projet de nouvelle structure de concertation. « Un des principes de base, c’est de se rapprocher des petites municipalités, qui n’avaient pas accès à la CRÉ », dit-il.

La nouvelle structure « ne ferait pas tout ce que la CRÉ faisait, explique M. Côté. [Son rôle] dépendrait de la volonté du gouvernement du Québec de travailler avec elle et de la volonté des préfets de lui confier des mandats. » Quant à la société civile, elle pourrait tenir un rôle, « mais serait-elle consultative ou décisionnelle? », questionne-t-il.

M. Côté refuse de préciser davantage le projet : les préfets décideront de la suite des choses, insiste-t-il. « Le nerf de la guerre sera le financement, ajoute-t-il. Si on peut se parler, mais sans possibilité de donner suite, ça ne sert pas à grand-chose. »

Et les CLD?

Les maires des MRC d’Avignon, de Bonaventure et de la Côte-de-Gaspé décideront le 26 novembre en assemblée du sort de leurs centres locaux de développement. Québec a amputé leur budget de près de 60 % et confié leur avenir aux MRC.  Une chose est sûre, les postes des employés qui accompagnent les entrepreneurs et les budgets de développement seront affectés.

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