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Sports et loisirs
13 novembre 2024 14 h 57

QUI DEVRAIT FAIRE PARTIE D’UN TEMPLE DE LA RENOMMÉE DU SPORT EN GASPÉSIE?

PREMIÈRE PARTIE NEW RICHMOND ET GASPÉ | Même s’il a fallu un certain temps avant que la Gaspésie soit dotée d’infrastructures sportives de bonne qualité, la région a réussi à générer une bonne quantité d’athlètes de pointe au fil des générations, dans plusieurs sports. Au cours de l’automne, l’équipe de GRAFFICI s’est posé la question suivante : si les Gaspésiens décidaient de fonder un « temple de la renommée » visant à rendre hommage à leurs athlètes passés et présents, qui en feraient partie? Il est évident que les athlètes du passé, dont la carrière est conclue depuis des années, parfois des décennies, notamment celles et ceux qui ont évolué de façon professionnelle, ont laissé dans leur sillage une documentation plus étoffée que celles et ceux qui sont encore en pleine action. En octobre, nous avons sondé nos lecteurs par le biais des médias sociaux. La liste actuelle est inévitablement imparfaite. C’est un premier jet. Dans le journal de février 2025, nous publierons une mise à jour incluant les oublis ou omissions découlant parfois d’un manque de documentation, ou suggérés alors que le journal était trop avancé dans sa préparation, ou une fois publié. À noter qu’il y aura plus de femmes dans le palmarès de février. Que pensez-vous de cette liste?

HOCKEY

Plusieurs hockeyeurs ont connu des carrières très intéressantes à l’international et mériteraient des mentions d’honneur dans notre palmarès. Citons par exemple Christian Larrivée de Gaspé, qui a accroché ses patins de la première ligue norvégienne en 2021, à l’âge de 38 ans. Ou encore Jean-Philippe Morin, lui aussi de Gaspé, repêché en 4e ronde par les Flyers de Philadelphie et qui a roulé sa bosse quelques années en Irlande du Nord et en Allemagne avant de revenir au bercail. Peu d’entre eux ont cependant réussi à se tailler une place jusque dans la grande ligue. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur eux. Et sur une femme qui a marqué ce sport.

Maintenant coordonnateur du programme d’excellence de hockey du Collège Saint-Hilaire, où il habite, le défenseur a connu un parcours atypique et a dû bûcher fort pour faire sa place. L’homme de Gaspé est parti relativement tard de la maison, à 15 ans, pour aller jouer à Jonquière. Il n’a jamais été repêché dans la la Ligue nationale de hockey (LNH), certains le jugeant trop petit ou pas assez rapide pour les standards de l’époque, au milieu des années 1990.

Après son hockey junior, il a pris le chemin long en passant par la Ligue américaine de hockey et même la East Coast Hockey League, d’un calibre inférieur. L’Avalanche du Colorado a été la première formation à lui offrir sa chance en 1997. Après seulement 15 matchs d’essai, il a été soumis au ballotage. Les Mighty Ducks d’Anaheim l’ont ensuite embauché et il y a passé trois saisons. Il a terminé sa carrière dans la LNH en 2002 en ayant cumulé 34 points en 229 parties (et 252 minutes de punition). Il a ajouté 10 autres saisons à son compteur, principalement en Allemagne. Incluant la LHJMQ, il pourra se targuer d’avoir joué au moins un match dans sept ligues différentes.

Anecdote intéressante : Mario Leblanc, qui a été instructeur vidéo avec le Canadien de Montréal pendant 25 ans, est son oncle. Anecdote dans l’anecdote : Mario Leblanc a été embauché en 1996 par son beau-frère, l’entraîneur Mario Tremblay… un autre des oncles de Pascal Trépanier.

Née en 1921 à Port-Daniel, elle a été une pionnière du hockey féminin au pays. Au milieu des années 1930, elle a joué dans une ligue comptant des équipes à Chandler, Port-Daniel et New Carlisle. Avant de déménager à Toronto en 1942, elle a joué à Montréal, devenant l’une des premières femmes au Canada à être payée pour jouer au hockey, 5 $ par match par la firme Kik Cola. En 1978, après 10 ans en politique municipale, elle est devenue mairesse de Mississauga. Elle a dirigé cette immense banlieue de Toronto pendant 36 ans, jusqu’à l’âge de 93 ans! Elle patinait encore à cet âge. Elle a milité pour l’avancement du hockey féminin à compter des années 1970, ses efforts ayant contribué à la venue des femmes dans ce sport aux Jeux olympiques. Un groupe milite pour qu’elle soit intronisée au Temple de la renommée du hockey. Elle est décédée le 29 janvier 2023, 16 jours avant son 102e anniversaire. Jusqu’à récemment, elle venait en Gaspésie tous les étés.

Né à Mont-Louis en 1948, il a d’abord connu des brillants débuts au hockey mineur, à Murdochville. Il a participé au Tournoi peewee de Québec en 1961. Sa performance a été telle que son nom a fait récemment partie d’un palmarès des 10 joueurs ayant le plus marqué ce tournoi. Il a été repêché par les Canadiens de Montréal en troisième ronde en 1966, 17e au total, pour s’aligner avec les Canadiens Juniors en 1966-1967. Il a entamé sa carrière professionnelle avec Houston, puis Halifax, des clubs-écoles des Canadiens. Il n’a joué que quelques matchs pour ces derniers en 1968-1969 et 1969-1970, avant de connaître de belles années avec les North Stars du Minnesota, les Islanders de New York et les Jets de Winnipeg. Il domine de loin tous les Gaspésiens ayant joué dans la Ligue nationale avec 666 matchs, 151 buts et 305 passes pour 456 points. Sa fiche en séries, 27 buts et 41 passes pour 68 points en 72 parties, est remarquable.

De mémoire d’homme, Cédric Paquette était le seul et unique hockeyeur originaire de Gaspé ayant remporté la coupe Stanley. C’est ce que tout le monde pensait, jusqu’à ce que l’historien Félix Fournier fasse quelques recherches et une passe sur la palette aux journalistes, en déterrant le nom d’Horace Gaul, un ancien joueur de hockey (et de crosse) né en 1883, qui a soulevé le trophée (beaucoup plus petit à l’époque) deux fois plutôt qu’une, en 1905 et en 1910 avec la formation d’Ottawa. Avis aux intéressés : des cartes de hockey d’Horace Gaul produites par Imperial Tobacco sont disponibles sur le Web pour quelques centaines de dollars.

Si peu de Gaspésiens ont atteint la LNH, encore moins ont pu soulever la précieuse coupe Stanley. La « fierté de Saint-Majorique » (Gaspé) l’a pourtant fait. Joueur physique et énergique, il n’a jamais eu peur de foncer dans la circulation lourde, tout en étant loin d’être dénué de talent; en témoignent ses 83 points (et 103 minutes de punition) à sa dernière saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Son jeu a suscité l’intérêt de plusieurs formations de la LNH, dont le Lightning de Tampa Bay qui a toujours fait une belle part aux Québécois dans son organisation, tant sur la glace que dans les hautes sphères. Paquette a été un choix de quatrième tour en 2012 et a été de l’alignement du club floridien pendant six saisons complètes, culminant avec une victoire en finale de la Coupe Stanley en septembre 2020, dans un contexte pandémique étrange avec des gradins vides. Son passage avec le précieux trophée à Gaspé a été très couru.

Probablement l’un des joueurs les plus populaires de la Baie-des-Chaleurs, il a fait un passage bref mais remarqué dans la Ligue nationale de hockey, cumulant pas moins de 99 points en 194 rencontres (et 146 minutes de punition). Né en 1958, il a débuté sa carrière dans l’Association mondiale de hockey, n’y jouant qu’une année avant la fusion avec la LNH où il évoluera avec les Nordiques de Québec. Impossible de passer sous silence sa participation à la mythique bataille du Vendredi saint le 20 avril 1984. Les plus vieux se rappelleront son gauche au visage de Jean Hamel, un ancien coéquipier et ancien cochambreur. L’histoire fait encore réagir 40 ans plus tard. Il passera ensuite aux Bruins de Boston. Réputé pour son côté belliqueux, Louis Sleigher en subira les contrecoups en cumulant cinq commotions cérébrales majeures pendant sa carrière. Celle-ci se terminera de manière précoce en 1987, suite à une grave blessure à l’aine. Signe qu’il est loin d’être oublié, le complexe sportif de Nouvelle porte son nom.

Originaire de Chandler, il est le seul gardien de but de la région à s’être taillé une place au sommet. Les Canadiens de Montréal l’ont repêché dans sa cour en le choisissant en deuxième ronde (44e au total) en 1996. Il a fait la navette entre le grand club et le club-école à ses quatre premières saisons, coincé derrière le duo José Théodore / Jeff Hackett. Après le lock-out en 2004, il s’est trouvé une place au soleil à Los Angeles avec les Kings, puis au frais avec les Oilers à Edmonton. Avec les Penguins de Pittsburgh en 2009 – au plus fort de leurs années de dominance avec l’hydre à trois têtes Crosby/Letang/Malkin – Mathieu Garon était aux premières loges comme second gardien pour assister à la finale épique de la Coupe Stanley contre les Red Wings de Détroit, remportée par son équipe à l’ultime et 7e match. À part 18 matchs en Russie, il terminera sa carrière professionnelle avec le Lightning en 2014 avec 341 rencontres derrière la cravate dans le circuit Bettman, signant au total un respectable pourcentage d’efficacité de 90,3 % et une moyenne de buts alloués par match de 2,83. Il a aussi remporté la médaille d’argent avec le Canada aux championnats du monde en 2008, derrière Cam Ward. Junior, il a mis la main sur le trophée Jacques-Plante pour la meilleure moyenne de buts alloués en saison dans la LHJMQ.

FOOTBALL

Né à Percé, il a joué au football avant de devenir entraîneur adjoint des Scorpions de Laval, lors de la fondation de l’équipe en 1969. En 1974, cette équipe junior a atteint la finale canadienne alors qu’il était entraîneur-chef. Il est ensuite devenu l’un des directeurs des Alouettes de Montréal, à la fin des années 1970 et au début des années 1980. À la suite de la fermeture prolongée de la concession des Alouettes à l’été 1987, il est devenu gérant général de la Machine de Montréal, une équipe de la Ligue mondiale de football ayant relancé ce sport professionnel dans la métropole, en 1991. Bien qu’appuyée par la puissante National Football League, la Ligue mondiale a cessé ses activités après la saison 1992. La Machine était à ce moment l’équipe attirant les meilleures foules du circuit. M. Cahill passait ses étés à Percé. Il est décédé en février 2023.

Originaire de Maria, il a commencé à jouer au football sur le tard, en deuxième année au Cégep de Sainte-Foy, à Québec. Il préférait auparavant le basketball. Il a aussi joué au hockey et fait de la natation. Bloqueur à l’attaque de six pieds et six pouces, pesant 325 livres, il est devenu en avril 2002 le premier joueur de l’histoire du Rouge et Or de l’Université Laval sélectionné au premier rang du repêchage de la Ligue canadienne de football. Il y a joué 10 saisons pour les défunts Renegades d’Ottawa, les Stampeders de Calgary, les Blue Bombers de Winnipeg, les Tiger Cats de Hamilton et les Roughriders de la Saskatchewan. Il est passé près de gagner la Coupe Grey avec les Blue Bombers de Winnipeg en 2007. Il était alors le premier Gaspésien à participer à cette finale. Au cours de ses six dernières saisons, il n’a pas raté un seul jeu à l’attaque. Après sa carrière, il a continué à être actif en participant à des triathlons, fait rare pour des hommes de plus de 300 livres.

COURSE D’ENDURANCE

L’athlète de Chandler a battu en 2021 le record de vitesse du GRA1 en autonomie complète, un exploit suivi par l’équipe de l’émission Les crinqués, du canal Évasion. Elle a ainsi parcouru 650 kilomètres en 13 jours et 4 heures, en autonomie complète, dans le Sentier international des Appalaches. Cet exploit est notamment caractérisé par un dénivelé total de 30 000 mètres. Elle a ainsi battu le record précédent, de 17 jours. Elle est partie du pont interprovincial de Matapédia le 18 juin et elle est arrivée au parc national Forillon le 1er juillet. Elle se ravitaillait généralement aux deux jours dans des points déterminés d’avance. Elle traînait un hamac et un sac de couchage dans son sac à dos, de même qu’une … brosse à dents!

SKI ALPIN

Le skieur de New Richmond n’avait que six ans quand le centre de ski Pin rouge a ouvert ses portes, en 1990. À 18 ans, en 2002, il amorce sa carrière en Coupe du monde. Lors des Mondiaux juniors de 2003 et de 2004, il obtient quatre médailles, dont l’or au combiné. Il monte sur son premier podium senior en février 2005 au super G de Garmisch-Partenkirchen. Durant sa carrière, il gagnera deux médailles d’argent et deux médailles de bronze en Coupe du monde senior, trois en slalom géant et une en Super G. Lors des Jeux olympiques de 2006 à Turin, en Italie, il passe à quelques centièmes de seconde d’une médaille de bronze en slalom géant, qu’il menait après la première manche. Cet exploit lui a valu la Médaille de l’Assemblée nationale. À Turin, il a aussi terminé 8e au Super G, 16e en descente et 21e au combiné. Il a représenté le Canada pendant neuf ans, terminant en 21e position au classement général en 2007, mais 5e au slalom géant. Il a cessé la compétition à 26 ans, à cause de trois blessures au même genou.

HALTÉROPHILIE ET SPORTS DE FORCE

À 64 ans, l’ex-haltérophile et entraîneur de Sainte-Anne-des-Monts compte 52 ans d’activités dans son sport de prédilection, que ce soit sous la barre ou à diriger des athlètes. Il a connu une brillante carrière à l’adolescence, et il a continué à performer dans la cinquantaine et plus. En 1999, il gagne la médaille d’or au Championnat canadien des maîtres d’haltérophilie en Ontario, chez les 90 kilos. En 2001, il remporte la médaille de bronze aux Championnats panaméricains aux États-Unis. De 2002 à 2012, il s’inscrit aux Championnats du monde des maîtres. Il gagne la médaille de bronze en Australie en 2002, la médaille d’or en 2003 aux États-Unis, la médaille de bronze de nouveau en 2005 en Alberta et en 2006 en France. Comme entraîneur, Serge Chrétien a notamment convaincu Maude Charron de passer du CrossFit à l’haltérophilie. Il l’a entraînée pendant cinq ans. Elle a gagné la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021.

La Mission Saint-Louis (Saint-Omer) peut s’enorgueillir d’avoir été le lieu de naissance de l’un des hommes les plus forts du Québec. Né le 6 avril 1887, les exploits de Jean-Marie Prudent Landry ont percolé jusqu’à aujourd’hui tellement ils ont marqué l’imaginaire. D’abord bûcheron, ses prouesses ont commencé à attirer l’attention à ses 17 ans. Affublé du surnom « le roi de la mâchoire », il a déjà réussi à soulever avec ses maxillaires un poids record de 1691 kg (3720 livres)! Il coupait aussi du métal avec ses dents, et déformait avec sa seule force musculaire des fers à cheval. Qui dit mieux? Le plus surprenant est que Jean-Marie Prudent Landry était de très petit gabarit dans les normes d’aujourd’hui, à une taille de 5 pieds 4 pouces (1,62 mètres) pour un poids oscillant entre 117 et 130 livres (53-59 kg). Ça ne l’a pas empêché de se produire dans les cirques de Louis Cyr, en plus de parcourir le monde aux côtés de Buffalo Bill. Ironie du sort, il perd toutes ses dents lors d’un accident de travail pendant la construction d’une école à Alma, ce qui le poussera lentement vers la retraite. Il est mort le 9 août 1973. L’ouvrage Prudent Landry – Le roi de la mâchoire de Raymond Desbiens retrace son histoire

PARABADMINTON

Il est toujours difficile d’inclure des athlètes contemporains dans un palmarès de ce genre, mais son parcours est déjà ponctué de plusieurs faits d’arme en parabadminton (il a une hémiplégie qui touche le côté gauche de son corps). Né le 13 novembre 2003 à Maria, le jeune homme a remporté en 2022 la médaille d’or en simple aux Championnats panaméricains et la médaille de bronze en double masculin. Il faisait aussi partie de l’équipe du Canada des Championnats du monde cette même année. Dès 2019, à ses débuts à 15 ans aux Jeux parapanaméricains, il a terminé quatrième en simple, laissant présager une brillante carrière. Cinq ans plus tard, en novembre 2023, il a mis la main sur une médaille d’argent en simple, toujours aux Jeux parapanaméricains. Son prochain objectif sera les Jeux paralympiques, qu’il a manqués de peu en 2024. Mais comme le bon vin, William Roussy devrait continuer à s’améliorer avec le temps. Un athlète à suivre.

COURSE, MARCHE RAPIDE ET SKI DE FOND

Ce citoyen de New Richmond a remporté deux médailles d’argent en marche athlétique aux Championnats du monde d’athlétisme des maîtres, en juillet 2022, en Finlande. Il avait alors 83 ans et concourrait aux 5 et 10 kilomètres dans la catégorie des 80 à 85 ans. Il a réalisé des temps de 39 minutes 13 secondes et de 1 heure 24 minutes 48 secondes respectivement. Il était loin de réaliser son premier exploit sportif. En 2019, il s’était qualifié pour le Marathon de Boston, 42,2 kilomètres courus le lendemain de son 80e anniversaire. Il s’est aussi distingué dans les sports d’hiver, surtout en ski de fond, sport qu’il pratique depuis plus de 50 ans. Il compte quelques dizaines de participations au Marathon canadien de ski, une bagatelle de 160 kilomètres à parcourir en deux jours, en autonomie, ce qui sous-entend de passer une nuit dehors. En 2020, le chalet de ski de fond de la pointe Duthie a été nommé en son honneur.

CROSS-COUNTRY

Coureuse native de New Richmond, elle a gagné un nombre impressionnant de courses. En novembre 2008, elle a terminé deuxième au 5 km du Championnat canadien de crosscountry à Québec, une première pour une Québécoise. Elle représentait le Rouge et Or de l’Université Laval, gagnant des courses un peu partout, dont le McGill Open en 2011, de même que des épreuves du Réseau des sports étudiants du Québec. Elle avait auparavant participé aux Championnats universitaires mondiaux de cross-country, disputés en Pologne, aussi en 2011. En 2009, elle a été élue athlète féminine de l’année à l’Université Laval. Ses exploits sportifs ont été réalisés alors « qu’accessoirement », elle a mené et réussi des études en médecine! Elle est revenue vivre en Gaspésie il y a une dizaine d’années, et elle participe encore à diverses compétitions.

BOXE

La persévérance lui a permis d’atteindre les Jeux olympiques de Montréal en 1976 après s’être d’abord entraîné près de chez lui, à Saint-François-de-Pabos. Il recevait 90 $ par semaine du club de boxe et son frère Jean-Marie supervisait sa progression. Il s’était qualifié en 1975 comme poids plume. Il a parfait son entraînement à Montréal un an avant les Jeux. Il a gagné par défaut son premier combat en raison du boycott africain. Puis, il a perdu par décision contre le Polonais Leszek Kosedowski, bien plus expérimenté et éventuel médaillé de bronze. Plusieurs observateurs estiment encore aujourd’hui qu’il a remporté son combat. Il est retourné aux études après les Jeux, devenant éducateur physique et travaillant en centre jeunesse à Gaspé jusqu’à sa retraite.

PATINAGE DE VITESSE

Habitant à Gaspé depuis plusieurs années déjà (originaire de Pointe-aux-Trembles), Jean-François Monette a été pendant huit ans membre de l’équipe nationale de patinage de vitesse courte piste, allant même jusqu’à décrocher une place comme réserviste aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, au relais de 5000 m. L’équipe masculine remportera la médaille d’or. L’année suivante, en 2003, il établira notamment un record du monde au 500 m avec un temps de 41,184 secondes. Il remportera deux médailles aux Championnats du monde en Pologne : une de bronze au 1000 m et une d’argent au 5000 m relais. Il décrochera le titre de patineur de l’année sur courte piste au Canada cette année-là. Il récidivera en 2007 aux Championnats du monde, cette fois en Italie, avec la médaille d’argent au relais de 5000 m(en compagnie d’un jeune Charles Hamelin), puis en 2008 en Corée du Sud. Il prendra sa retraite cette année-là. Il continue aujourd’hui de s’engager dans son sport en ayant cofondé le Club de patinage de vitesse de Gaspé et faisant profiter de son expérience comme entraîneur.

BASKETBALL

Dans le milieu du basketball, le nom de Pat Drohan est bien connu. Pas directement sur le terrain, mais parce que celui-ci a enseigné ce sport au secondaire pendant plus de 50 ans à Gaspé (en plus de s’investir dans le football), après être arrivé au bout du monde en 1972 en provenance de Chatham, en Ontario. Il a notamment collaboré à la fondation du Tournoi Anderson-Bailly, une compétition provinciale pour les écoles anglophones. Un trophée a même été créé en son honneur, le Drohan Trophy, qui vient récompenser le joueur étoile de ce tournoi. En 2010, il a mis sur pied l’équipe de basketball collégiale au campus de Gaspé pour que les jeunes de la région puissent y rester et continuer à jouer au basketball. Il a aussi siégé au conseil d’administration du Réseau du sport étudiant du Québec Est-du-Québec pendant 25 ans. En 2021, pour l’ensemble de sa carrière, il a mérité le Prix Lise-Lelièvre remis par l’Unité régionale loisir et sport Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine.