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22 mai 2012 14 h 48

Une Gaspésienne fait la grève de la faim pour contester la loi 78

Une Gaspésienne originaire de Bonaventure résidant maintenant à Montréal, Marik Audet, a entrepris une grève de la faim pour contester l’adoption de la loi 78 par le gouvernement Charest.

Cette mère de deux enfants, qui a interrompu ses études à l’Université du Québec à Montréal, pour s’occuper à temps complet de sa famille, a perdu la faim au moment où elle a pris connaissance des dispositions de la loi spéciale.

La jeune femme soutient la cause des étudiants depuis le début du conflit, mais l’adoption de la loi 78  l’a convaincue d’entreprendre des gestes concrets pour la cause étudiante. «Jeudi dernier, on était trois autour de la table et on jasait de ce qui passait au Québec. J’avais le projet de loi sous mes yeux et au moment où j’ai lu le texte, j’ai perdu l’appétit», raconte la femme âgée de 38 ans.

Alors complètement bouleversée par les événements, Mme Audet a passé la nuit de jeudi à vendredi à réfléchir aux actions qu’elle pourrait entreprendre afin de contester cette pièce législative. «À mon réveil, j’ai immédiatement annoncé à mon copain ma décision d’entreprendre une grève de la faim», poursuit-elle. Au moment d’écrire ces lignes, son dernier repas remontait à près de 100 heures.

Son objectif : attirer l’attention du gouvernement et le convaincre de retirer ce qu’elle qualifie de «loi matraque.» Elle a d’ailleurs envoyé une lettre signée au premier ministre du Québec, Jean Charest, pour le sensibiliser à sa grève de la faim.

Des centaines d’appuis

Ce geste militant a suscité beaucoup de réactions, autant dans son entourage que sur les réseaux sociaux. La Gaspésienne a reçu des centaines de messages dans sa boîte courriel et sur Facebook. «Il y a des gens d’aussi loin que Vancouver et de la France qui m’ont écrit afin de m’encourager. D’autres, du Québec, sont prêts à me relayer éventuellement», souligne la mère de famille.
 
Mme Audet tient par ailleurs à rassurer les gens sur son état de santé. Après plus de quatre jours sans manger, elle s’hydrate beaucoup et tient à préciser qu’elle agit en toute sécurité. «Je me suis entourée de gens habitués aux jeûnes qui me donnent des conseils. Et si jamais je tombe malade, je m’alimenterai à nouveau», indique-t-elle.