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20 février 2012 16 h 41

Une nouvelle taxe sur l’essence pour financer le transport collectif

À partir du mois de juillet 2012, une taxe d’un cent sur chaque litre d’essence vendu en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine sera prélevée à la pompe pour financer en partie le transport collectif de la région. Êtes-vous d’accord ? GRAFFICI.CA a sondé quelques citoyens.

Le ministre responsable de la région, Yves Bolduc, a annoncé cette mesure lors de son passage à Gaspé samedi dernier.

Avec cette nouvelle source de financement, le Réseau de transport collectif de la Gaspésie et des Îles (RéGÎM) souhaite assurer la viabilité de son service. «On était rendu au bout de l’aide financière au démarrage. Alors, si on voulait continuer à offrir le service, il fallait trouver des solutions», explique la responsable des opérations au RéGÎM, Sarah Gonthier, qui se réjouit de cette annonce.

Cette nouvelle taxe, qui sera prélevée par le ministère des Finances, ne s’appliquera cependant pas au carburant diesel pour éviter «un impact sur les prix des biens de consommation», précise Mme Gonthier.

Au total, le réseau prévoit recueillir pas moins de 1,5 million $ par année grâce à cette mesure. La nouvelle taxe lui permettra donc d’ajouter des trajets dans des municipalités non desservies et d’augmenter la fréquence de trajets existant. «On prévoit doubler notre offre au cours des prochaines années», laisse savoir Mme Gonthier.  
 
Un effort minime
 
Mme Gonthier, qui préfère parler de «contribution des automobilistes» plutôt que de taxes sur l’essence, estime que la mesure aura un impact négligeable sur le portefeuille de la population gaspésienne. «Ça représente environ un café par mois. Et en plus, on saura qu’une partie du prix payé à la pompe restera dans la région pour financer un projet d’ici», souligne-t-elle.
 
L’implantation de cette taxe sur l’essence pour le transport collectif serait une première pour une région rurale du Québec, une situation «réjouissante», selon la responsable des opérations. «On est les premiers à se doter ce que les grands ont», mentionne-t-elle en faisant référence aux taxes sur le carburant dans les grands centres urbains pour financer leurs réseaux de transport en commun.
 
À son avis, avec le RéGÎM, la Gaspésie a fait preuve d’innovation, et plusieurs régions du Québec regardent maintenant ce qui se fait ici pour instaurer leur propre système. «On  a une bonne longueur d’avance sur plusieurs régions, alors il faut, collectivement, se donner les moyens de poursuivre le projet.»