UPAC : des allégations éclaboussent Roussy et Mamelonet
GASPÉ – L’ex-député libéral de Gaspé, Georges Mamelonet, nie les allégations de financement illégal contenues dans des documents judiciaires de l’UPAC (Unité permanente anticorruption). Ces documents mettent aussi en cause l’ex-maire de Gaspé, François Roussy, qui aurait accepté un voyage à Saint-Malo payé par la firme d’ingénieurs Roche.
Ces affirmations proviennent d’un mandat de perquisition exécuté le 29 janvier, dont un consortium de médias, incluant Radio-Canada et Le Soleil, ont obtenu copie.
Selon ces documents, Roche aurait invité l’ex-maire de Gaspé François Roussy à un congrès d’ingénierie toutes dépenses payées à Saint-Malo, rapporte Le Soleil.
En février 2009, M. Roussy aurait exigé de la firme une ristourne de 5 % des honoraires engendrés par les contrats obtenus auprès de la Ville, afin de financer des projets pour la communauté. Ces sommes auraient notamment servi à financer l’équipe de hockey senior, les fêtes du 475e et la Traversée de la Gaspésie à ski.
François Roussy est aujourd’hui attaché politique du député péquiste de Gaspé, Gaétan Lelièvre. Au moment d’écrire ces lignes, M. Roussy n’avait pas rappelé Graffici.ca.
Campagne libérale
La firme Roche, qui a des bureaux à Gaspé, aurait sollicité des entreprises pour qu’elles contribuent à la campagne de 2008 de l’ex-député libéral Georges Mamelonet, en utilisant un système de fausse facturation, rapporte Le Soleil.
Ainsi, le 19 mai 2009, un employé de Roche aurait fait parvenir deux fausses factures de 20 000 $ plus taxes à Mario Crousset, président de la firme d’ingénieurs Kwatroe de Gaspé, afin de dégager des sommes d’argent liquide.
Réaction de Mamelonet
Georges Mamelonet affirme à GRAFFICI.CA qu’il n’était « absolument pas au courant de tout ça. J’ai toujours fait en sorte que les règles soient respectées de manière rigoureuse », dit-il.
Les employés de Roche sont « venus à des activités de financement et ont payé leurs billets comme tout le monde », déclare M. Mamelonet.
L’UPAC cite un échange de courriels entre un employé de Roche et l’ex-député, dans lequel M. Mamelonet lui écrit « d’être assuré qu’il sera au rendez-vous pour Roche ».
Faux rapport
La firme Roche aurait fait fabriquer un faux rapport en 2008 afin d’obtenir un contrat touchant le pavage de la Côte Surprise, à Percé, indique le Soleil. Ce rapport lui permettait de démontrer son « antériorité » dans le dossier, et d’ainsi échapper à la règle du plus bas soumissionnaire.
Les 6 et 7 mai, l’UPAC a mené des perquisitions dans les bureaux de Roche à Gaspé, ainsi qu’aux hôtels de ville de Gaspé et Percé.