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Blogue citoyen

26 octobre 2017 19 h 43

Quand l’attractivité des municipalités passe par le loisir et le sport

Eve Bourret

Unité régionale loisir et sport

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De plus en plus, les citoyens ont à cœur de bouger plus et de manger mieux, et souhaitent que leur municipalité leur facilite la tâche, notamment en leur donnant accès à des infrastructures adéquates. Fait encourageant, on constate que ces préoccupations sont aussi partagées par un bon nombre de décideurs municipaux. Selon un sondage effectué pour Québec en forme en 2015, « 74 % d’entre eux [les élus] se disaient préoccupés par les services de loisirs offerts aux citoyens et 34 % se disaient principalement préoccupés par le milieu de vie et les saines habitudes de vie des citoyens ».

Alors, si tous s’entendent, qu’est-ce qui freine le développement? Selon le même sondage, « 39 % nomment de façon spontanée les contraintes budgétaires comme obstacle le plus important à la réalisation des mesures ». Or, ces contraintes ne semblent pas les arrêter puisque près du deux tiers des maires affirment avoir déjà implanté des mesures facilitant le maintien de saines habitudes de vie.

Mettre en commun nos ressources
En effet, de nombreuses solutions existent pour contourner les obstacles liés aux restrictions budgétaires des petites municipalités. Mentionnons d’abord la mise en commun des ressources, tant matérielles que professionnelles, qui s’avère toute indiquée pour offrir des services intéressants et l’accès à des infrastructures de qualité à la population.

L’heure est à la collaboration et plusieurs semblent déjà avoir emboité le pas dans cette direction. Par exemple, au cours des dernières années, des municipalités de la péninsule, parmi les plus petites, se sont alliées pour engager des travailleurs en loisir. Dans d’autres secteurs, les décideurs municipaux ont choisi d’ouvrir grandes les portes de leur aréna ou encore de leur piscine à la population des municipalités voisines. Les municipalités qui établissent ce genre de partenariat sont la preuve vivante que c’est en se regroupant qu’on peut aller plus loin. Inutile de préciser que ces initiatives profitent à tous : elles permettent d’optimiser les ressources et l’utilisation des équipements et ce, en réduisant le fardeau fiscal des citoyens.

En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, les exemples d’initiatives en saines habitudes de vie foisonnent: aménagement de parcs de jeux et de jardins communautaires, développement et entretien des sentiers pédestres, mise à niveau des infrastructures sportives (arénas, piscines, centres multifonctionnels, élaboration d’ententes intermunicipales pour l’accessibilité aux infrastructures), etc.

Des élus facilitateurs
Si bon nombre d’initiatives observées au cours des dernières années dans la région provenaient d’une mobilisation citoyenne, il n’en demeure pas moins que les élus ont un rôle de facilitateur à jouer dans l’équation. Cela s’avère encore plus évident depuis les coupures drastiques dans les organisations régionales des dernières années.  « Maintenant que les municipalités sont reconnues comme étant des gouvernements de proximité, jamais les élus municipaux n’auront eu un rôle aussi déterminant dans l’avancement de leur collectivité », soulignait d’ailleurs Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.

Véritables courroies de transmission, les candidats élus aux prochaines élections auront le mandat de répondre aux besoins de la population qui a le désir d’être active plus que jamais. L’avenir des municipalités dévitalisées passera par leur capacité à établir des partenariats, rentables en termes d’investissements et de ressources, en vue de proposer aux citoyens  un milieu de vie dynamique. En d’autres mots, pour contrer l’exode de leur population, les municipalités devront se faire attirantes pour les nouveaux arrivants en passant par une offre de loisirs, de sports et d’infrastructures intéressante.

De notre côté, la première étape en tant que citoyens sera de questionner nos candidats, de connaître leur volonté en matière d’animation de nos milieux, mais aussi de clarifier nos attentes par rapport à leur mandat.