2011 : une année charnière pour La Bande à Firmin
Deux mois après avoir sorti leur deuxième album, Bottines et racines, les membres de la formation gaspésienne La Bande à Firmin concluent leur année animés par un sentiment du devoir accompli.
Il faut dire que l’année 2011 aura été celle des bonnes nouvelles pour le groupe gaspésien. Fraîchement sorti, leur album Bottines et racines, qui regroupe une dizaine de pièces aux sonorités blues, folks et traditionnelles, a été sélectionné parmi les 15 meilleurs albums de l’année par le journal Le Nord-Côtier de Sept-Îles.
Trois de ses chansons, Belle embarquez, La chapelle et Les noces, se sont par ailleurs retrouvées sur la liste mensuelle des suggestions musicales de la Première chaîne de Radio-Canada, respectivement pour les mois de septembre, de novembre et de décembre. Cette liste regroupe notamment des pièces de Karkwa, d’Ariane Moffat et des Cowboys fringants.
Comme si ce n’était pas suffisant, au début du mois de décembre, leur chanson Les raftmans s’est quant à elle positionnée à la troisième place sur les ondes d’Espace.mu dans la catégorie country-folk derrière les chansons Une simple pensée d’amour de Chloé Ste-Marie et Retenir le printemps de Fred Pellerin.
«On n’en revient tout simplement pas», commente Éric Dion, un des quatre membres de la formation, visiblement surpris par les événements. «C’est vraiment trippant parce que notre premier album est passé inaperçu. On travaille tellement fort en création et notre but est de communiquer notre musique, alors c’est stimulant de voir qu’on se fait enfin remarquer», ajoute-t-il.
Une occasion à saisir
L’accumulation de ces distinctions pourrait représenter un tournant dans l’évolution de la Bande à Firmin. Éric Dion estime que cette visibilité provoquera des opportunités que le groupe n’aurait pas pu avoir il y a quelques mois. «Ce petit buzz nous aidera probablement à faire notre entrée dans des festivals importants au Québec», estime-t-il.
L’artiste précise que les membres de son groupe sont prêts à faire face à la musique si des occasions se présentaient au cours des prochains mois. «On est tous passionnés par la musique. Si l’engouement continue d’augmenter, on sera présents», dit-il.
Pas un hasard
L’attention grandissante du public envers la formation gaspésienne n’est pas un hasard, selon M. Dion. Celui-ci considère que son groupe a fortement été aidé par les médias régionaux et certains bailleurs de fonds. «C’est sûr que quand les médias de la région embarquent, ça aide. Et la bourse qu’on a reçue du Fonds des arts et des lettres de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine nous a permis d’enregistrer quatre chansons, de mettre à jour notre site et d’organiser notre campagne de téléchargement gratuit. Encouragés par le résultat de cette campagne, on a ensuite décidé d’autoproduire un album complet», raconte-t-il.
Pas moins de 500 exemplaires de Bottines et racines ont été produits et M. Dion précise que les ventes d’albums sont à la hauteur de ses attentes. «Il n’y a pas beaucoup de place pour vendre des disques en Gaspésie et on ne distribue pas à l’extérieur, mis à part à Rimouski. Mais on a quand même fait nos frais en les vendant dans différents points et lors de nos spectacles», dit-il.
L’album est également en vente sur iTunes et sur le site cdbaby.com.