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9 décembre 2013 12 h 13

250 personnes aux funérailles de Bertrand Berger

POINTE-À-LA-GARDE — La petite église de Pointe-à-la-Garde était bondée samedi après-midi, où un dernier hommage a été rendu à Bertrand Berger.Plus de 250 personnes ont assisté aux funérailles de l'homme politique.

Membres de la famille, citoyens, politiciens et acteurs socioéconomiques se sont réunis pour honorer la mémoire de celui qui a défendu la Gaspésie jusqu’à la fin. Empreinte d’émotion, la cérémonie a duré environ 1 h 30.

 

Tour à tour, l’ex-président de la Centrale des syndicats du Québec, Yvon Charbonneau, le directeur général de la Conférence régionale des élus Gaspésie-les-Îles (CRÉGÎM), Gilbert Scantland ainsi que deux neveux et une nièce de Bertrand Berger ont livré des témoignages sentis devant l’assistance.

 

Sur le parvis de l’église, les mots ne manquaient pas pour qualifier cet ardent défenseur des intérêts des Gaspésiens, qui a notamment été maire d’Escuminac, préfet de la MRC d’Avignon et président de la CRÉGÎM. 

 

Combattant, intègre, travailleur acharné, juste, meneur, mobilisateur : les gens interrogés s’entendent pour dire que Bertrand Berger a été l’un des grands leaders politiques de la Gaspésie des dernières années. Le maire de Carleton-sur-Mer, Denis Henry, l’a décrit comme un exemple de combativité. « M. Berger a légué le don de défendre les Gaspésiens, les Gaspésiennes. Il faut toujours se battre contre les grands centres. M. Berger nous a enseigné ça. Il ne faut jamais baisser les bras, il faut continuer à se battre », a-t-il déclaré.

 

Plusieurs ont par ailleurs insisté sur la capacité à Bertrand Berger de rallier les élus et la population derrière des objectifs communs. L’ancien vice-président de la CRÉGÎM, Joël Arseneau, estime qu’il est celui qui a incarné « l’unité régionale » au cours des dix dernières années.

 

« Vous savez que la région est riche de sa diversité. On peut parler de la Haute-Gaspésie, de la Baie-des-Chaleurs, de la Côte-de-Gaspé et des Îles-de-la-Madeleine. Et M. Berger savait souder les gens autour d’objectifs communs. Il ne prenait aucune décision, aucune orientation pour sa MRC. Sa communauté était celle de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine », a mentionné M. Arseneau, avant d’ajouter que le plus grand héritage de M. Berger est d’avoir réussi à convaincre plusieurs à penser « Gaspésie » et de « dépasser ce qui a souvent plongé les dossiers dans des guerres de clocher ».

 

Un « grand syndicaliste »

 

 

En plus d’avoir été une figure politique importante en Gaspésie, Bertrand Berger a marqué le milieu des travailleurs. Le monde syndical lui a d’ailleurs rendu un vibrant hommage.

 

La présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Louise Chabot, ainsi que trois de ses prédécesseurs, Réjean Parent, Yvon Charbonneau et Monique Richard tenaient à assister à ses obsèques pour saluer sa contribution. Selon eux, le milieu syndical doit beaucoup à Bertrand Berger, qui a notamment été président du Syndicat de l’enseignement de l’Est-du-Québec pendant plus de 25 ans.

 

Réjean Parent dit perdre un « grand ami », qui a marqué le syndicalisme québécois. « C’est l’un de nos fondateurs, c’est l’une des personnes qui a tracé la ligne et la personnalité de notre organisation. Et c’est un homme attachant qui était pragmatique dans son approche syndicale », a mentionné M. Parent.

 

Bertrand Berger était aussi un fin stratège, dont les actions suivaient les paroles, a ajouté Monique Richard. « C’était un ténor sur le plan national, tout en étant proche des volontés des gens qu’il représentait. Il était capable de livrer la marchandise de la mobilisation quand il le fallait. À la parole s’ajoutait le geste dans toutes ses actions syndicales », s’est-elle rappelée