Abolition du registre des armes à feu : des appuis dans la région
La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) secteur Gaspésie-les-Îles se réjouit du dépôt par le gouvernement Harper mardi dernier du projet de loi C-19 visant à abolir le registre des armes à feu.
Le président de l’organisme, Alain Poitras, mentionne que cette nouvelle était attendue depuis longtemps au sein des associations de chasseurs de la région. «Pour plusieurs d’entre nous, c’est un gros soulagement. Avec le registre, on devait enregistrer deux fois nos armes. Une fois chez le commerçant et autre une fois auprès du gouvernement, ce qui était devenu lourd pour rien», déclare-t-il.
À son avis, le registre est inutile et n’assure en rien la sécurité de la population. «Au lieu de dépenser des milliards pour l’enregistrement des armes, le gouvernement devrait plutôt investir dans des programmes de prévention et de sensibilisation sur l’utilisation des armes à feu», estime le président.
M. Poitras ne croit pas non plus que le registre garantisse une meilleure sécurité des policiers. «Ce n’est pas la seule façon de savoir si des suspects ont une arme. Les policiers peuvent aussi vérifier s’ils détiennent un permis de possession et d’acquisition», dit-il.
Pour l’abolition des données
En plus d’abolir le registre des armes à feu, le projet de loi C-19 prévoit la destruction de toutes les données recueillies à ce jour. Cette initiative forcerait les provinces qui souhaiteraient créer leur propre système d’enregistrements des armes à recommencer à zéro. Une situation dénoncée cette semaine par tous les parlementaires québécois.
Pour sa part, la FédéCP Gaspésie-les-Îles invite Ottawa à aller de l’avant avec cette démarche. «Il faut éviter que les gouvernements provinciaux dépensent des milliards pour reproduire les mêmes erreurs. On appuie à 100 % la décision du gouvernement fédéral», déclare-t-il.
Jeudi matin, l’Assemblée nationale du Québec a adopté une motion unanime «qui exige le maintien intégral du Registre canadien des armes à feu» en plus de demander au gouvernement fédéral de ne pas détruire les données.