Affaire de la SDEP : Le maire de Percé agacé
La condamnation de la Société de développement économique de Percé devant la Cour du Québec à payer la somme de 3 288 $ à Véronique Lambert, propriétaire de l'entreprise 40 Degrés de Percé, continue de faire jaser. Le maire de Percé, André Boudreau, se dit agacé par tout ce qui a entouré cette affaire sur la place publique et lance un appel au calme.
On rappellera que le jugement datant du 15 juillet dernier a condamné la SDEP à verser cette somme à la demanderesse suivant une décision de la société de mettre fin unilatéralement à un contrat pour la production d’un site Internet pour le confier à un compétiteur, dont le représentant siège à son conseil d’administration de la SDEP (voir GRAFFICI.CA du 5 décembre dernier, « La SDEP condamnée par la Cour du Québec »). La direction de la SDEP s’était refusée à tout commentaire. Une histoire qui, une fois rendue publique, a suscité émoi et consternation au sein de la population, particulièrement sur Internet et les réseaux sociaux qui ont visiblement interpellé le maire, André Boudreau.
« J’ai appris cette nouvelle dans les médias comme tout le monde. Oui, le jugement est clair. Il dit que la SDEP n’a pas pris la bonne décision de toute évidence et qu’elle n’a pas géré cette affaire comme elle aurait dû le faire. Mais ce qui m’agace, c’est qu’on parle de ça plusieurs mois après le jugement. Pourquoi il y a tout un tollé autour? Ça me fatigue comme citoyen et nouveau maire qui tente de trouver des solutions pour développer notre municipalité et aller plus loin », fait-il valoir.
Le maire se désole de voir un débat de ce genre qui divise la population. « Écoutez, on est peu de monde à Percé. On a peu de jeunes aussi. Si on doit en plus se diviser… Je ne suis pas là pour jouer à la police », affirme le maire qui entend toutefois rencontrer la direction prochainement de la SDEP pour discuter de la place de la Ville au sein du conseil d’administration de l’organisme. Normalement, des représentants de la municipalité y siègent depuis sa fondation en 2004. « Moi je ne suis pas à l’aise avec le fait que des représentants de la ville y siègent. On a assez de notre municipalité à gérer ».