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19 décembre 2013 22 h 44

Agression sexuelle : Le monde du hockey est consterné

Thierry Haroun et Michel Morin

Collaboration spéciale

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PASPÉBIAC — Le président de l'Association du hockey mineur de Paspébiac, Christian Grenier, se dit choqué et surpris d'apprendre les accusations d'agressions sexuelles sur des mineurs qui pèsent contre un de ses anciens administrateurs, Robert Denis.  

Incarcéré depuis son arrestation au début de décembre, le sexagénaire originaire de Paspébiac fait face à une dizaine de chefs d’accusations relativement à des agressions sexuelles sur plusieurs mineurs s’étendant de 1968 à 2013. D’ailleurs, ce dernier comparaissait jeudi matin au Palais de justice de New Carlisle pour son enquête sous caution. Denis a demandé le report de cette procédure et demeurera détenu jusqu’au 17 janvier. La Couronne a toutefois déposé des chefs supplémentaires d’agressions sexuelles et de sodomie concernant un cinquième mineur pour des événements survenus entre 2006 et 2009. Le sexagénaire a aussi vu s’ajouter deux accusations de bestialité. Le suspect aurait non seulement commis des actes sexuels avec un animal, mais aussi convaincu une de ses victimes à le faire de même.

 L’individu a longtemps été impliqué dans le hockey mineur à Paspébiac notamment à titre d’administrateur de l’organisme que préside M. Grenier depuis 2009. Ce dernier fait savoir que Robert Denis a démissionné de son poste en 2011 au moment où l’association menait une vérification des antécédents judiciaires de chacun de ses membres. « Est-ce qu’il a quitté par rapport à ça? Il faudrait vérifier ou le démontrer », affirme Christian Grenier visiblement ébranlé par toute cette affaire.

Informé par CHNC que Denis avait déjà été reconnu coupable d’agression sexuelle auprès d’une personne de plus de 14 ans en 1997, M. Grenier affirme n’en avoir jamais été informé. « On ne le savait pas du tout ». Ce dernier assure toutefois qu’à la lumière de cette affaire, des règles de vérification encore plus serrées seront en vigueur afin d’éviter que de telles choses ne se reproduisent. « On veut aller un peu plus loin. Auparavant, on s’en tenait aux administrateurs, entraîneurs, gérants et arbitres. Mais là, on entend vérifier toute personne bénévole travaillant pour et au nom de notre association », assure M. Grenier qui souhaite « que ce genre de situation ne se reproduise plus. Il faudrait contrer (une telle situation) avant qu’on s’en aperçoive trop tard comme nous ».

Selon nos informations, l’accusé aurait pu faire d’autres victimes. La SQ poursuit son enquête.