Attirer des travailleurs pour maintenir la démographie
GASPÉ – Avec une population qui pourrait passer de 94 400 à 90 700 d’ici 2036, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine doit trouver des façons de contrer la baisse démographique. Une d’elles est de tenter d’attirer des travailleurs des grands centres vers la région en leur démontrant qu’il y a des emplois intéressants pour eux.
Selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec, la région connaîtra une diminution de sa population de 3,9 %.
C’est dans ce contexte que le comité de la Stratégie d’établissement durable de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine effectue depuis le 16 octobre, sa 7e tournée du Québec afin de faire connaître les possibilités professionnelles et les services de la région.
« Le taux de succès est difficile à nommer. Cependant, on peut vous dire qu’il y a plusieurs gens qui ont été sensibilisés à la région et plusieurs retours se sont effectués. On sait cependant que ça donne des résultats et qu’on démontre qu’il y a des emplois en Gaspésie », indique la coordonnatrice, Julie Jomphe.
« On vend un milieu de vie et les possibilités d’emplois », ajoute Mme Jomphe dont la tournée s’est amorcée à Montréal la semaine dernière et se terminera le 2 décembre prochain à Trois-Rivières.
Important dans le contexte démographique actuel
La MRC de la Haute-Gaspésie connaîtra la plus forte décroissance, avec une baisse de 8,7 % à 11 070 habitants en 2036, suivi de Rocher-Percé (-8,0 %, 16 603 habitants). À l’inverse, la MRC d’Avignon connaîtra une croissance de 4,1 % pour atteindre 15 942. Selon ces projections, Bonaventure deviendrait la MRC la plus populeuse, détrônant celle de la Côte-de-Gaspé, qui possède actuellement ce titre.
« Ça fait partie de nos préoccupations au niveau de la stratégie », souligne Mme Jomphe.
Selon elle, la région a perdu des gens âgés de 20 à 34 ans, en 2013, cette catégorie qui connaissait une croissance depuis 2003-2004. « On travaille fort pour ramener un solde positif. Ça reste une préoccupation. On n’est pas encore alarmé », dit-elle.
En 2036, la population de 18-64 ans pourrait compter pour moins de 50 % de la population gaspésienne. « C’est certain qu’on tentera d’amener des gens qui seront dans l’âge de travailler et d’apporter un dynamisme sur le territoire », explique Mme Jomphe.