Banc des Américains : « Évaluer pour mieux protéger »
NEW RICHMOND — Dans un second article sur la question de l’évaluation du potentiel pétrolier du banc des Américains, Le Devoir écrivait hier que la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, prétend que c’est d’abord pour mieux protéger ce secteur de toute exploitation future qu’elle a demandé l’analyse de la zone.
Rappelons que Québec a lancé en décembre un appel d’offres pour une étude dont l’objectif sera de déterminer s’il pourrait exister des ressources pétrolières et gazières exploitables dans le banc des Américains. Or, il appert que cette zone limitrophe aux parcs de l’Île-Bonaventure et de Forillon fait aussi l’objet d’une évaluation de la part du Fédéral qui souhaite en faire une zone de protection marine en raison de sa grande biodiversité et de la fragilité de son milieu.
Selon ce que la ministre a confié au Devoir, il n’existerait pas d’incohérence entre les deux démarches. Elle va même jusqu’à affirmer que le gouvernement péquiste poursuit le même but qu’Ottawa. « Les informations préliminaires dont je dispose, c’est qu’il n’y a pas de potentiel intéressant, rapporte le Devoir. Mais je trouve que c’est important avant de finaliser la question du banc des Américains, de savoir ce qu’on protège. C’est vraiment dans une volonté de protéger le banc des Américains et d’être capables de compléter ce dossier que nous avons lancé l’étude », a confié la ministre au Devoir.
Et si l’étude commandée par Québec concluait à la nécessité d’aller de l’avant avec des forages exploratoires pour vérifier un potentiel économique? « Nous n’irons pas là », assure la ministre.