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21 février 2014 10 h 38

Budget Marceau : des réactions partagées

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GASPÉ – Alors que le député péquiste de Bonaventure voit de « bonnes mesures » dans le budget du Parti québécois et que son adversaire libéral parle d'un manque de crédibilité, la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) veut étudier davantage le document avant de commenter à fond.

Le président de la CRÉGÎM, Daniel Côté, demeure prudent à la suite du dépôt du budget, hier, à Québec, voulant prendre davantage de temps pour étudier l’ensemble de ses impacts sur la région.

À première vue, il est partagé : « On voit du positif et on voit du possible négatif. Je dis bien possible négatif parce qu’on n’a pas l’ensemble des détails », analyse M. Côté dans une première analyse.

« Je sens qu’il y a de bonnes nouvelles en développement et diversification économique et de moins bonnes nouvelles au niveau des infrastructures et de la foresterie. »

Il voit des bons coups, notamment l’aide accrue au niveau du capital de risque et des tarifs préférentiels d’électricité pour les projets ayant besoin de plus de deux mégawatts d’électricité.

À l’opposé, il ne voit rien de bon dans la forêt : « Mis à part le 10 millions supplémentaires dans la biomasse forestière, à brûle-pourpoint, on ne voit pas grand-chose », illustre le président.

Un bon budget

Le député péquiste de Bonaventure parle d’un bon budget pour la Gaspésie.
« C’est un budget qui nous permet de reprendre le contrôle de nos ressources naturelles. On a pris des parts dans la cimenterie, dans le pétrole. On s’en va vers un nationalisme économique », illustre Sylvain Roy.

« Il y a un contrôle des dépenses. On n’avait pas le choix », indique-t-il.
M. Roy souligne qu’il y a de « bonnes mesures », notamment pour le développement économique. La diminution de 15 à deux mégawatts afin d’obtenir des tarifs privilégiés d’électricité pour le développement de projets est un exemple. Il ajoute aussi les 10 millions de dollars pour les projets reliés à la biomasse forestière.

Au sujet de possibles regroupements de commissions scolaires pour générer des réductions de coûts, le député entend se battre : « Ça me surprendrait qu’on fasse une commission scolaire en Gaspésie. Si on essaie, je vais les défendre. Ce serait invivable », dit M. Roy.

Manque de crédibilité

Le candidat libéral dans Bonaventure, Damien Arsenault, estime que le budget du Parti québécois manque de crédibilité.

« Je ne suis pas le seul à le remarquer. Même le vérificateur général trouvait notre ministre des Finances ambitieux. Certains analystes parlaient  »d’irréaliste ». Ce budget vient confirmer ça », analyse M. Arsenault.

Selon lui, contrôler les dépenses à 3 pour cent en santé est impensable : « Juste les coûts de système, on est à 4,5 pour cent. Ça signifie des coupures. On peut difficilement croire que le gouvernement va arriver à contrôler les dépenses », dit-il.

Il estime qu’il y aura des compressions supplémentaires dans les investissements routiers. « On a déjà coupé 44 millions $ sur les routes [l’an dernier]. On nous dit qu’on va exercer un contrôle plus serré? Je crois qu’on va en souffrir beaucoup en Gaspésie », dit M. Arsenault.

« C’est vraiment inquiétant à plusieurs niveaux ce qu’on retrouve dans ce budget », conclut-il.

 

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