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17 juin 2014 16 h 33

Charbonneau : Roussy réplique aux allégations

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GASPÉ – L'ex-maire de Gaspé de 2005 à 2013, François Roussy, a réagi par courriel mardi après-midi à la suite de multiples allusions faites par leTémoin A, un ancien ingénieur de Roche, lundi devant la Commission Charbonneau, concernant sa gestion des affaires municipales.

Dans ce courriel, M. Roussy écrit : « j’ai toujours souhaité que les entreprises et les gens de chez nous puissent travailler et que les entreprises, comme bons citoyens corporatifs, puissent selon leur bon vouloir investir dans les organismes du milieu et tout cela de façon honnête et légale ».

Au  sujet de son voyage à Saint-Malo, en mars 2009, M. Roussy maintient que l’Association des ingénieurs-conseils du Québec a payé la facture : « Dans le cadre de ce séjour, j’ai également fait un discours lors de l’ouverture d’un congrès sur l’ingénierie et pour éviter une dépense à la Ville de Gaspé, j’ai accepté que l’Association des ingénieurs-conseils du Québec assume les frais ».

Cette déclaration contredit les propos du Témoin A qui affirmait que « Roche a assumé la totalité des dépenses », non seulement à Saint-Malo, mais aussi à Paris. Ce voyage, qui comptait une portion à Saint-Malo et une autre à Paris, se tenait dans le cadre des activités entourant le 475e anniversaire de Gaspé. Sur la portion parisienne de son voyage, M. Roussy n’en fait aucune mention dans son courriel.

Toutefois, le Témoin A a nuancé ses propos au cours de son témoignage : « Je dois préciser par contre que M. Roussy, dans son esprit, le billet d’avion et l’hébergement pour la partie Saint-Malo étaient assumés par l’Association des ingénieurs-conseils. Ça devait être ça à l’origine ».

Usines d’eau potable

Le Témoin A a expliqué devant la commission les efforts effectués par sa firme pour tenter d’obtenir deux contrats pour des usines d’approvisionnement en eau potable en 2009, — d’une valeur potentielle entre 20 et 50 M$ — auprès de l’ex-maire et du directeur général de l’époque, l’actuel député péquiste de Gaspé, Gaétan Lelièvre.

Dans le cadre du processus d’octroi de mandat, l’ex-maire aurait demandé à Roche d’investir dans la communauté en relançant par exemple une équipe de hockey et en participant à un fonds d’aide pour les infrastructures. C’est ainsi que la firme devait donner une partie du contrat en sous-traitance à des  firmes locales, en plus de déposer 4 % des honoraires dans le fonds. Le témoin a indiqué qu’au départ, la Ville exigeait 15 %. Il a révélé qu’il s’agissait d’une somme globale entre 150 000 et 160 000 $.

Dans le contre-interrogatoire effectué par l’avocat de Roche, le témoin a précisé que le contrat avait été finalement donné à la suite d’un appel d’offres, à la firme BPR.

Des propos que confirme M. Roussy : « Contrairement à ce qui a été avancé par le Témoin A à la Commission Charbonneau, le contrat de la mise aux normes de l’eau potable de la Ville de Gaspé a été octroyé à la suite d’un appel d’offres public ».

Club de hockey

Quant aux pressions visant à relancer un club de hockey en 2009, M. Roussy souligne que plus d’une vingtaine d’entreprises de Gaspé ont été sollicitées, joignant à son courriel une lettre de sollicitation et l’envoi massif par courriel et télécopieur effectué le 27 mai 2009. Outre des commerces, ce courriel de sollicitation a été expédié non seulement à Roche, mais aussi aux firmes Génivar, Kwatroe Consultants et BPR, peut-on constater.

La lettre de sollicitation demandait un montant minimum de 40 000 $ pour relancer les activités du club. « Toutefois, je n’ai jamais demandé de ristournes sur les contrats octroyés par la municipalité », écrit M. Roussy. Relancé par GRAFFICI.CA afin de préciser des éléments de réponse, M. Roussy a préféré s’en tenir au courriel envoyé aux médias.