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3 juin 2013 17 h 46

Chômage : le MAC dénonce une décision d’Ottawa

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CHANDLER - Le Mouvement action chômage (MAC) de la Gaspésie appréhende les répercussions de la nouvelle politique d'Ottawa qui interdit toute communication verbale entre les fonctionnaires de Service Canada et les groupes de défense des chômeurs.

Le Devoir dévoilait récemment cette mesure qui impose à aux intervenants – avocats, syndicat et groupes d’aide – d’envoyer par écrit leurs demandes de renseignements aux centres de traitement de Service Canada. Auparavant, les organismes pouvaient entrer en contact par voie téléphonique avec des agents de liaison ce qui permettait de régler un dossier rapidement et éviter parfois l’arbitrage. La nouvelle façon de procéder est très mal reçue par le coordonnateur du MAC de la Gaspésie, Gaétan Cousineau.

«Si on doit tout faire par correspondance ou par fax, j’ai bien l’impression qu’on va attendre longtemps pour obtenir certaines réponses.» Cet obstacle s’ajoute au service Info-Chômage qui est déjà difficile d’accès, rappelle M. Cousineau. «Il n’y a qu’à regarder l’accès à la ligne Info-Chômage qui est carrément inatteignable alors qu’il faut parfois attendre quatre à cinq heures avant de parler à quelqu’un. Je pense que tout ça sera dramatique pour beaucoup de dossiers», craint Gaétan Cousineau.

D’autres inquiétudes

Par ailleurs, les révélations récentes portant sur les nominations partisanes au sein du Tribunal de la sécurité sociale font craindre le pire pour M. Cousineau. Cette instance qui a pour mandat d’entendre et de trancher les dossiers en litige concernant les prestataires de l’assurance-emploi fait l’objet de controverse depuis que la Presse canadienne et le NPD ont découvert que plusieurs nominations au sein de ces tribunaux ont un caractère partisan, des gens près du Parti conservateur. Bien au fait du problème, M. Cousineau dit avoir épluché certains documents qui en font preuve. «Certains membres qui ont été nommés ont déjà donné des montants importants au Parti conservateur et d’autres ont fait partie de la machine électorale conservatrice. Ils ont été nommés à ce tribunal et sont payés 350 $ par jour».

M. Cousineau craint désormais que ces nominations partisanes n’engendrent une dérive démocratique au sein de l’instance décisionnelle. «Auparavant, toutes les décisions étaient prises par trois personnes, soit le président qui est une nomination partisane mais aussi deux autres personnes issues par exemple des syndicats ou des travailleurs.

Maintenant, seul le président tranche et étant donné qu’il est très collé au Parti conservateur la décision pourrait être biaisée», craint M. Cousineau.

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