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29 janvier 2013 13 h 03

Compostage dans Rocher-Percé : les élus critiquent le ministère

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Les élus de la MRC du Rocher-Percé déplorent le manque de diligence de la direction régionale du ministère de l'Environnement dans le dossier du site de compostage de la MRC.

La préfète, Diane Lebouthillier, ne mâche pas ses mots en critiquant sévèrement la façon dont la demande pour obtenir le certificat d’autorisation du site de compostage a été traitée par la haute direction régionale du ministère, allant même jusqu’à parler «d’abus de pouvoir».

«Le défi a été de taille avec le ministère de l’Environnement. En décembre, juste avant les fêtes, on a eu la nouvelle comme quoi on obtenait [le certificat] d’autorisation après avoir livré une longue lutte. On a trouvé ça pénible parce que, normalement, on devrait travailler comme partenaire avec le ministère».

Notons que le site de compostage est en opération depuis septembre et que le certificat n’a été émis qu’en décembre dernier. Par ailleurs, Mme Lebouthillier souligne que l’attitude démontrée par le ministère serait généralisée à l’ensemble du territoire. «Ce n’est pas une problématique propre à notre MRC. C’est généralisé à l’ensemble de la Gaspésie. J’ai fait des recherches et vérifier auprès des élus et des entrepreneurs et on me dit que ce n’est pas facile de travailler avec le ministère.»

Le ministère se défend

La direction régionale du ministère de l’Environnement se défend d’avoir manqué de diligence dans ce dossier. Son directeur, Jean-Marie Dionne, rejette en bloc les propos de la préfète, en rappelant que tout a été fait selon les normes en vigueur et en conformité avec la législation provinciale.

«L’enjeu principal de ce dossier concernait la caractérisation des résidus marins ainsi que la dispersion atmosphérique des odeurs. Il faut préciser que le compostage des produits marins constitue un processus pouvant occasionner des nuisances sur le plan des odeurs. Il était donc important pour le ministère de procéder à une analyse rigoureuse du projet», a déclaré au téléphone M. Dionne.

Ce dernier ajoute que «plusieurs experts du ministère ont été consultés dans le cadre de l’analyse de cette demande d’autorisation afin de s’assurer que le projet respecte les normes.».

Enfin, M. Dionne fait remarquer que son organisme «s’est montré toujours disponible et a témoigné de l’ouverture en accompagnant et en supportant la MRC [du Rocher-Percé] tout au long de l’analyse du projet.