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23 septembre 2011 0 h 12

Compressions budgétaires difficiles à prévoir au Cégep de la Gaspésie et des Îles

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Les nouvelles demandes de compressions budgétaires auprès du Cégep de la Gaspésie et des Îles pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’institution d’enseignement.

Déjà dans une situation précaire en raison d’une dette de 300 000 $, l’institution collégiale doit répondre à l’imposition du ministère de l’Éducation qui demande de sabrer au moins 350 000 $ de son budget de 30 millions $ adopté la semaine dernière.

Selon le directeur général du Cégep, Roland Auger, il s’agit d’une mission impossible. « Je vous le dis tout de suite, je ne vois pas comment on peut le faire dans l’année 2011-2012. Il y a des sommes déjà engagées. Après ça, il va falloir se poser des questions à savoir ce qui est le moins dommageable pour les services aux élèves et l’avenir du Cégep. Il y a des choix qui seront déchirants. »

Effort national
À l’échelle nationale, le gouvernement demande à tous les cégeps un effort de compression de l’ordre de 30 millions $. Des négociations sont en cours afin de mieux répartir les compressions à l’échelle provinciale et peut-être réduire l’effort demandé à 20 millions $.

Le Cégep de la Gaspésie et des Îles n’y fera pas exception, et ce, malgré sa situation financière difficile. Rappelons que, ce printemps, le gouvernement avait déjà réduit le financement du Cégep de 265 000 $. « Il faut que le gouvernement arrête de jouer au yoyo avec nous, s’indigne M. Auger. Il nous donne de l’argent au mois de mai et il nous l’enlève au mois de septembre. Ce n’est pas comme ça que l’on gère des organisations. Il va falloir une stabilité avec un horizon de trois à cinq ans pour savoir un peu sur quel pied danser. »

Conséquences

En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, les efforts de recrutement représentent une partie importante du budget de l’institution collégiale, soit environ 500 000 $. Selon le directeur général du Cégep, en réduisant les budgets de fonctionnement, il devient difficile de maintenir le cap afin d’attirer de nouveaux élèves dans la région. « Il faut que nos partenaires à l’interne et à l’externe, les politiciens et que tout le monde se sente concerné parce que l’avenir du collège passe par les efforts de recrutement, demande-t-il. On doit foncer dans l’avenir. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. On ne peut pas relever ce défi de taille avec de la colle à bois et des bouts de chandelles. »

Environ 1250 élèves sont inscrits cette année dans l’un des centres collégiaux de la Gaspésie et des Îles. L’objectif de l’institution est d’amener ce nombre à 1500 d’ici 5 ans.

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