Contrat de 10,2 millions $ pour le chantier naval de Gaspé
Le Chantier naval Forillon, de Gaspé, décroche un contrat de 10,2 millions $ pour construire le nouveau traversier entre l’Isle-Verte et Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, dans la MRC de Rivière-du-Loup.
L’entreprise fera la conception, les plans et la construction du navire de 34 mètres. Le contrat fera travailler les 50 employés du chantier pendant l’équivalent d’un an, jusqu’au printemps 2013.
Le Chantier naval Forillon a déjà construit d’autres traversiers, mais il s’agit «de notre plus gros contrat en termes de montant», explique son directeur, Robert Côté.
25 % moins de carburant
Le système de propulsion hybride du navire, au diesel et à l’électricité, sera «une première en Amérique du Nord», affirme le président-directeur général de la Société des traversiers du Québec (STQ), Georges Farrah. Et ce système coûtera 4 millions $ à lui seul.
«On aura une économie de carburant de 25 %, qui pourrait devenir plus importante quand la technologie des piles va s’améliorer», justifie M. Farrah. Et le navire sera déjà conforme à d’éventuelles réglementations pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ajoute-t-il.
Plus de traversées, plus de passagers
La Richardière, l’actuel traversier entre L’Isle-Verte (sur la terre ferme) et Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (sur l’Île Verte), est âgé de 52 ans. Le nouveau navire pourra s’amarrer au quai côté poupe et côté proue, comme la plupart des traversiers modernes, ce qui accélérera les manœuvres d’accostage. La STQ espère ainsi faire passer le nombre d’allers-retours de 4 à 5 par jour.
Le nouveau traversier pourra embarquer 70 passagers plutôt que 50, et contenir 12 voitures plutôt que 6. La Richardière navigue de la fin avril à la mi-novembre. Son remplaçant pourrait naviguer quatre semaines de plus au total, grâce à une meilleure performance dans les glaces en début et en fin de saison.
Rien à voir avec Mme Verreault
L’attribution du contrat à un chantier gaspésien n’a rien à voir avec les critiques de Denise Verreault, du chantier naval des Méchins, assure M. Farrah. «Personnellement, c’est sûr que j’aime qu’il y ait des retombées au Québec. Mais notre obligation, c’est de respecter les règles de l’appel d’offres. Un chantier ontarien a soumissionné [pour le traversier de L’Isle-Verte], et s’il avait été le plus bas, on l’aurait pris», a déclaré M. Farrah.
Verreault Navigation a récemment perdu le contrat d’entretien du traversier Camille-Marcoux (Matane-Godbout) au profit d’un chantier de la Nouvelle-Écosse.