D’autres voix s’élèvent contre la Fédération des chambres de commerce
À l’instar de la MRC du Rocher-Percé, d’autres acteurs régionaux dénoncent la teneur du mémoire de la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ).
Accusée récemment de mépriser les chômeurs de la région par la préfète de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, la FCCQ est maintenant vertement critiquée par la présidente de Solidarité rurale du Québec, Claire Bolduc.
Cette dernière dénonce le fait que le mémoire de la FCCQ considère ceux et celles qui sont sans travail comme une ressource non exploitée. «C’est une vision extrêmement réductrice de ce qu’est une société, de ce qu’est une population, de ce que sont des personnes au coeur des communautés. C’est une vision que je qualifierais de pathétique!», peste-t-elle.
Mme Bolduc estime que la FCCQ a une vision réductrice du territoire québécois. «On est riche de nos populations et de nos territoires», lance-t-elle.
Le maire de Gaspé, François Roussy, est du même avis et estime que c’est en jumelant les forces des régions avec celles des grandes villes «qu’on va bâtir un Québec qui est fort. Mais ce n’est pas avec des propositions comme ça qu’on y arrive. C’est vraiment faible comme proposition.»
Réaction en Haute-Gaspésie
De son côté, la Chambre de commerce de La Haute-Gaspésie (CCHG) confirme par voie de communiqué avoir pris connaissance du mémoire de la FCCQ en précisant qu’elle s’inscrit en faux, elle aussi, sur sa teneur. «Accepter cette prise de position, qui à notre avis démontre un manque de connaissance des régions éloignées et une insensibilité face aux régions dévitalisées, serait contraire à notre mission de promouvoir l’entrepreneuriat, le développement socio-économique et la croissance de la Haute-Gaspésie. Le prétendu consensus obtenu par la FCCQ nous semble provenir très fortement des grands centres urbains. Les réserves émises dans le mémoire, à l’effet qu’une minorité de chambres soit en désaccord, sont insuffisantes.»
Selon la chambre de commerce de La Haute-Gaspésie, une telle proposition aurait dû être soumise à toutes les chambres de commerce et pas seulement au conseil d’administration. La CCHG croit que ce n’est pas en abandonnant les régions dévitalisées que le Québec se renforcira économiquement.
La CCHG partage cependant le constat que fait la Fédération sur l’inefficacité des méthodes de développement actuelles. «La Haute-Gaspésie a été souvent déçue par de belles annonces qui se sont avérées être des éléphants blancs. Une révision des stratégies de développement et l’élaboration de stratégies ciblées et cohérentes, associées à une diminution des structures une diminution des structures administratives, nous semble souhaitable», peut-on lire plus loin dans le communiqué.