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12 mars 2014 14 h 02

De l’empire Byzantin à un Québec libre

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Le candidat d'Option nationale dans Bonaventure, Louis-Patrick St-Pierre, est visiblement un intellectuel. Dans une même entrevue, il traite de l'empire Byzantin et de l'indépendance du Québec avec une aisance déconcertante.

Il a 20 ans et il en est à sa deuxième année en histoire à l’Université Laval. Et la politique, il connaît déjà. C’est sa deuxième campagne électorale dans Bonaventure. À la dernière élection, il est arrivé bon dernier avec 1,2% des voix. «Sans avoir une quelconque prétention, mon chef (Sol Zanetti) a dit de moi que j’étais le plus expérimenté des jeunes candidats». C’est un peu vrai…On ne se surprendra pas d’apprendre que le jeune souverainiste souhaite devenir chercheur et professeur. Vous aimez l’histoire du Québec, je suppose? «Bien sûr. Mais j’aime surtout l’époque médiévale du temps de l’empire Byzantin, ce qu’on appelle l’empire romain d’Orient jusqu’en 1453 et voir comme ils se sont développés non pas en marge de l’Europe, mais avec l’Europe occidentale. Ce sont des aspects qui n’ont pas été explorés». Voilà pour le cours d’histoire 101.

À l’échelle politique, pourquoi choisir Option nationale et pas le Parti québécois ou encore Québec solidaire? «Parce qu’on est le seul parti qui met de l’avant une option indépendantiste décomplexée (sic). Je pense par exemple à la chef du PQ, Pauline Marois qui a récemment déclaré que ceux qui ne veulent pas de référendum (sur la souveraineté) peuvent aussi voter pour le PQ. Juste cette citation dit tout sur la »ferveur » souverainiste de ce parti politique qui nuit à la cause indépendantiste». Et concernant Québec solidaire, il juge que ce parti «tergiverse un peu» sur la question de la souveraineté.

Bulletin du PQ

En contrepartie, dit-il, Option nationale propose à l’électorat une démarche indépendantiste qui passe par un rapatriement des lois, des impôts, des traités par mandats électoraux. «Ensuite, on ferait passer une constitution et une déclaration d’indépendance par référendum simultané ou séparé». C’est compliqué tout ça, non? «Oui. Mais je crois qu’on peut bien vulgariser cela aux électeurs. Il s’agit de prendre des mots simples». En fin d’entrevue, on lui demande de donner une note sur dix au PQ sur son dernier mandat. «Concernant l’indépendance, je donne zéro et pour ce qui est de la gouvernance de l’État, je dirais…six sur dix», lance-t-il un peu hésitant.