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4 octobre 2011 16 h 35

DPJ : augmentation des signalements dans la région

La Direction de la protection de la jeunesse Gaspésie-les-Îles a reçu 1065 signalements au cours de la dernière année, soit 104 de plus que l’année précédente, indique le bilan des directeurs de la protection de la jeunesse 2010-2011 qui a été rendu public hier.

Il s’agit d’une augmentation de 10 % sur le territoire de la région, soit 1,8 % de plus que l’augmentation moyenne de 8,2 % observée au Québec.

La directrice de la DPJ Gaspésie-les-Îles, Linda Keating, indique qu’il s’agit d’une hausse importante, mais difficilement explicable. «On fait l’hypothèse que le seuil de tolérance de la violence faite aux enfants s’amoindrit avec les années, avance-t-elle. Les gens sont peut-être plus portés à dénoncer qu’avant.»

Au cours de la dernière année, les signalements ont été majoritairement faits par le milieu familial (23%). «Ça nous porte à croire que les gens sont sensibilisés. Beaucoup vont dénoncer dès qu’ils sont témoins ou dès qu’ils posent un premier geste de violence», explique-t-elle. Le milieu scolaire a été à l’origine de 21,9 % des signalements.

Mme Keating croit par ailleurs que l’augmentation de la pauvreté dans certains secteurs et l’isolement des familles prises avec des difficultés économiques peuvent expliquer l’accroissement du nombre de signalements.

Données préoccupantes

Les signalements retenus par la DPJ touchent majoritairement des enfants victimes de négligence (32,5 %). Les situations d’abus physiques ou risque sérieux d’abus physiques apparaissent au troisième rang (17,2 %), ce qui préoccupe la directrice de l’organisme. «C’est inquiétant. Les enfants qui subissent de la violence risquent d’avoir des retards de développement, d’apprentissage, de langage. L’impact sur leur estime et leur niveau d’anxiété est aussi énorme», explique-t-elle.

Éviter les facteurs de risque

Mme Keating précise que la maltraitance faite aux enfants arrive dans tous les milieux. «Personne n’est à l’abri, dit-elle. Le stress, un enfant qui n’arrive pas à dormir, l’épuisement, un faible réseau de soutien autour de la famille, des problèmes d’emplois sont tous des facteurs qui peuvent pousser un adulte à poser des gestes abusifs», illustre-t-elle.

La directrice suggère aux parents d’aller chercher de l’aide s’ils font face à ces facteurs de risque. «Il ne faut pas hésiter à aller chercher du soutien. Une perte de contrôle peut parfois arriver plus vite qu’on le pense», dit-elle.