Entrevue avec le candidat libéral dans Gaspé Georges Mamelonet
D’ici la fin de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présentera des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. Leurs réponses, présentées sans filtre, vous permettront de comparer les positions de chacun. Les candidats seront soumis aux cinq mêmes questions. Pour la première de cette série d’entrevues, voici celle réalisée avec le libéral Georges Mamelonet, député sortant de la circonscription de Gaspé. Surveillez les entrevues avec les autres candidats dans les prochains jours. À vous de juger!
GRAFFICI.CA : Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?
Georges Mamelonet : Je suis exécrable, tout le monde me critique (rire)! Un député, c’est avant tout un représentant de la région. Mon premier mot au Parti libéral du Québec, c’était : «Je suis là pour représenter la Gaspésie, pour que les intérêts régionaux soient représentés. Pas pour représenter le gouvernement du Québec en Gaspésie.» Les champs d’intérêt sont très larges, on sera aussi bien auprès d’une dame qui n’a pas eu son supplément de revenu qu’auprès d’un industriel qui a un projet de 40 millions. Ça demande beaucoup d’humanité et de disponibilité.
Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?
En croissance. Et ça se remarque. Quelqu’un qui dirait que la situation économique n’a pas changé serait de très mauvaise foi. Ne serait-ce que la ville de Gaspé, avec un boum résidentiel et économique, ou Chandler avec 32 millions d’investissements seulement cette année. Il reste beaucoup de choses à faire, il reste beaucoup de gens en situation de pauvreté, mais les choses s’améliorent. Avec Damien Arsenault [député libéral de Bonaventure] et Germain Chevarie [député libéral des Îles-de-la-Madeleine], on travaille ensemble, on se consulte, on met nos compétences en commun.
Que feriez-vous pour améliorer la situation économique?
L’ensemble des politiques, des cadres budgétaires, doivent être bien adaptés à la région. Et il faut être à l’affût de tout ce qui se décide au plan régional. On a un plan de développement touristique dont je suis extrêmement fier. Dans la filière éolienne, on s’assure que les 30 % [de contenu régional dans la construction des parcs] soient toujours présents et qu’on accompagne le Technocentre éolien, qui nous permet d’avoir une filière complète : les parcs, les manufacturiers et la recherche. Il faut faire en sorte que chaque fois qu’une décision est prise, on ait toujours la Gaspésie en tête.
Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?
Un plan d’infrastructures qui s’arrête en 2015, avec une orientation pour un renouvellement. On prévoyait investir 1,5 milliard sur cinq ans en Gaspésie pour remettre à niveau les infrastructures. On a commencé par le réseau routier. On a été très présents pour l’acquisition du chemin de fer, et il y a eu 17 millions de dollars pour sa réfection. Mais je dois vous avouer qu’on a des difficultés assez importantes à avoir des relations avec la Société de chemin de fer de la Gaspésie, pour savoir où ils en sont. On nous avait garanti, devant Via Rail, une reprise du service jusqu’à New Carlisle en avril 2012 et jusqu’à Gaspé en juin 2012 [à Gaspé, le service n’a toujours pas repris]. Je travaille sur l’amélioration du transport aérien, pour doter chaque centre de santé d’un aéroport qui puisse accueillir des Jets ambulance et doter la Gaspésie de deux aéroports régionaux qui puissent recevoir des avions moyen courrier (150 passagers).
Les compagnies pétrolières devraient-elles avoir le droit d’utiliser la fracturation pour extraire du pétrole?
Dans l’exploitation du pétrole, c’est important d’acquérir une expertise. Dans la délivrance des permis, je me suis assuré qu’il y ait un encadrement réglementaire et technique et un suivi sécuritaire pour toutes les activités de Pétrolia. Ils n’ont pas l’autorisation de faire de la fracturation. Avec l’évaluation environnementale stratégique, on va voir comment on est capables d’exploiter sécuritairement les sites pétroliers et gaziers. Je m’assure que les retombées de l’exploitation éventuelle de ces ressources se fassent de la meilleure façon possible pour la région. (GRAFFICI : Votre idée est-elle arrêtée sur la fracturation?) Je n’ai pas d’idée de faite, je veux m’assurer que les choses se fassent correctement. Des gens me sont arrivés avec des idées toutes faites, mais je ne sais pas où ils avaient pris leur information. Je leur dis : «allez visiter les sites de Pétrolia!». On est tous Gaspésiens, on aime notre région, on est conscients du potentiel touristique.