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29 août 2013 16 h 55

Éolien : le prix plafond n’inquiète pas l’industrie

GASPÉ – L’industrie éolienne s’estime en mesure de respecter le prix plafond de 9,5 cents du kilowattheure (kW/h) imposé par le gouvernement du Québec pour le prochain appel d’offres de 450 mégawatts (MW).

« À première vue, ça ne m’inquiète pas, commente le directeur général du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté. C’est agressif, ça prendra de bons projets sur de bons sites venteux et dans la région, il en reste. Ça prendra des coûts compétitifs et l’industrie en est consciente. »

Hydro-Québec a payé en moyenne 11,8 ¢ kW/h (incluant les coûts d’équilibrage) pour l’énergie du dernier appel d’offres communautaire. (Le prix de 13,3 ¢ mentionné mercredi par la ministre Martine Ouellet incluait les coûts de transport de 2,0 ¢ du kW/h.)

Toutefois, Québec avait limité la taille des projets à 25 MW. « En limitant ces projets à 25 MW, on les condamnait à être coûteux », dit M. Côté. Aucun maximum de taille n’est mentionné cette fois-ci, ce qui devrait diminuer les coûts.

Pour l’énergie des parcs issus des appels d’offres de 2000 MW et 1000 MW, Hydro-Québec avait payé 9,2 ¢ du kW/h et 7 ¢ du kW/heure. Ces prix, tout comme le plafond fixé par Québec, incluent le service d’équilibrage du réseau (0,5 ¢ du kW/h environ), mais pas les coûts de transport (1,3 ¢ environ).

Manufacturiers : un ralentissement en 2016

Les promoteurs devront mettre leurs parcs en service en décembre 2017 et en décembre 2018. Les manufacturiers de composantes d’éoliennes devront faire « de la gymnastique » pour ne pas vivre de ralentissement, croit Frédéric Côté. « Tout le monde souhaitait des échéances en 2016 et 2017. Ça fait plus qu’un an que les manufacturiers étaient « dus ». Mais on doit quand même se réjouir de cette annonce. »

Luc Leblanc, directeur des affaires publiques chez Cartier Énergie éolienne, salue le « geste concret » du gouvernement. Il fait remarquer que 3200 MW des 3500 MW commandés par Hydro-Québec ont été payés 8,7 ¢ du kW/h ou moins. « On est bien loin de certains détracteurs qui avancent des prix de 14 ¢ du kW/h », insiste M. Leblanc.

Muet sur le contenu local

Frédéric Côté ne s’inquiète pas de l’absence d’obligations de contenu régional dans le projet de règlement  gouvernemental. Québec a peut-être voulu « jouer de prudence pour ne pas prêter flanc à des poursuites ». Ce printemps, rappelle M. Côté, l’Organisation mondiale du commerce a jugé discriminatoires les obligations de contenu local pour la construction d’éoliennes en Ontario. Québec mentionne tout de même sa volonté de soutenir l’industrie manufacturière de l’Est du Québec dans son communiqué, remarque le directeur du TechnoCentre.

Lors des deux derniers appels d’offres, 30 % du coût des éoliennes devait être engagé en Gaspésie et dans la MRC de Matane, et 60 % des coûts globaux des parcs au Québec.

Les 450 MW de parcs, contrôlés à 50 % par le milieu, devront être construits en en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et au Bas-Saint-Laurent (300 MW) et dans l’ensemble du Québec pour le reste (150 MW).

Hydro-Québec a trois mois pour lancer son appel d’offres une fois le règlement de Québec édicté, ce qui mène au plus tard en janvier.

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