Fonds FTQ : les PME demandent une révision à Ottawa
NEW RICHMOND - La Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs s’oppose à la disparition progressive du crédit d’impôt alloué au fonds de travailleurs. Elle soutient le Fonds de solidarité FTQ qui milite présentement à travers le Québec.
«En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, le Fonds de solidarité FTQ a appuyé financièrement 170 entreprises avec un apport de plus de 155 millions de dollars», chiffre le président de la chambre, Jean-Marie Perreault.
Il a profité du dîner du président réunissant plusieurs entrepreneurs de la région, à New Richmond, pour signifier sa demande au ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, afin qu’il revoit sa décision.
Ottawa souhaite réaliser des économies en supprimant graduellement ce crédit d’impôt de 15% jusqu’en 2017. C’est aussi dans un souci d’équité par rapport aux autres fonds qu’il souhaite suspendre cet apport.
Le premier vice-président développement corporatif et investissements au Fonds de solidarité FTQ, Gaétan Morin, a rappelé le rôle de l’organisme de prêt et d’épargne : «Le FTQ est un modèle performant, complémentaire aux banques. […] La disparition des 15% de crédit d’impôt réduirait notre capital disponible et donc nos montants investis dans les petites et moyennes entreprises.»
Soutenir les PME
«Les investissements du FTQ ont permis de créer ou de maintenir plus de 5400 emplois dans la région», ajoute M. Perreault.
Christian Côté, directeur des Serres Jardins Nature, et François Arsenault, directeur de Fabrication Delta, ont parlé de leurs expériences. «Le Fonds de solidarité était présent pour nous aider financièrement à démarrer mais aussi nous conseiller dans nos prises de décisions», raconte M. Côté. Ses employés épargnaient également pour leur retraite.
Le Fonds de solidarité et les chambres du commerce du Québec souhaitent faire remonter les commentaires des entreprises québécoises à Ottawa avant le 31 mai, date à laquelle le ministre Flaherty décidera de réévaluer ou non sa décision. «Notre espoir est un peu pessimiste, mais nous espérons réussir grâce à la mobilisation des gens d’affaires à faire bouger les choses», argumente M. Perreault.