Fou du Village de Bonaventure : un sort incertain
Le bar Le Fou du Village de Bonaventure a fermé ses portes jeudi dernier. Mais devant l’émoi que la nouvelle a suscité dans la municipalité, les copropriétaires ont tout de même convenu de conserver temporairement les 5 à 7 du jeudi soir.
Confirmée vendredi dernier sur le blogue Les Bobards d’une Babin, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe à Bonaventure et même dans l’ensemble de la Baie-des-Chaleurs.
En entrevue exclusive avec CHNC/GRAFFICI.CA, le copropriétaire Joël Dallaire confie que la réaction des clients du Fou l’a fait reculer sur la fermeture totale et sans appel. M. Dallaire continuera d’ouvrir son bar les jeudis pour le très fréquenté 5 à 7. «Le bar a une vocation sociale très importante qui s’est développée au fil des ans», explique l’entrepreneur qui a consacré la majeure partie de ses temps libres des 16 dernières années à l’administration de ce lieu de rencontres et de spectacles.
«C’est le rendez-vous hebdomadaire des gens de la Baie-des-Chaleurs qui bougent et qui ont le goût de se jaser!», clame-t-il, conscient de l’importance de l’établissement dans la vie sociale de ses mordus.
Mais la réalité le rattrape. Le Fou du Village opère à perte depuis plusieurs années, explique-t-il. «À la suite de deux ou trois processus de vente qui ont échoué, les affaires continuaient à se dégrader de telle sorte que la rentabilité en a pris pour son rhume», résume-t-il. Il dit également ignorer combien de temps le Fou pourra opérer les jeudis.
La fermeture permettra à Joël Dallaire et son partenaire, Denis Blanchette, de concentrer leurs efforts sur la vente de l’entreprise plutôt que sur son administration. M. Dallaire espère d’ailleurs que cette décision amènera des gestionnaires à vouloir s’impliquer pour conserver l’institution.
De bar à pub?
Une des solutions envisagées par M. Dallaire pour faciliter une relance serait de transformer la vocation de l’entreprise de bar à pub. Cependant, le propriétaire ne souhaite pas être la pierre angulaire de ce virage. «Nous savons qu’il y a un gros potentiel pour en faire un pub tout en conservant une vocation culturelle. Sauf que nous ne sommes pas les personnes que ça prend. Nous ne connaissons rien en restauration», commente-t-il.