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25 janvier 2013 11 h 15

Gaspé : un groupe favorable au pétrole veut rencontrer Marois

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Le Regroupement pour l'avancement économique de la Gaspésie réclame une rencontre avec la première ministre Pauline Marois.

«La demande sera acheminée vendredi», dit le porte-parole des gens d’affaires et de citoyens qui appuient Pétrolia, Gaston Langlais.

«Pétrolia détient un permis qui lui permet de forer. Il va falloir que le gouvernement autorise l’entreprise à aller de l’avant», estime M. Langlais.

Le regroupement croit que la décision de l’entreprise de suspendre les activités au site Haldimand no° 4 est tout de même judicieuse, compte tenu du climat actuel. «M. Proulx n’avait pas vraiment le choix. Il fallait que les gens se calment un peu», souligne M. Langlais.

«C’est une affaire pourtant très simple de creuser un trou de 10 pouces de diamètre. À Murdochville, ils étaient rendus à 3000 pieds de profondeur et ils circulaient avec des véhicules et ça n’a pas pollué le lac York. Ce n’est pas un trou de quatre pouces dans le sol qui va propulser le pétrole à la surface. On a le don de compliquer les affaires», analyse-t-il.

«Creuser un puits à Haldimand, ce n’est pas pire que de creuser à Murdochville. On veut éviter la pollution, bien sûr, mais s’il y a de la pollution à Murdochville, ça va s’en venir dans les cours d’eau via le réseau hydrographique, dit-il. Québec a juste à mettre ses culottes et à prendre ses décisions».

Le gouvernement pointé du doigt

Par ailleurs, les libéraux et les caquistes ont saisi la balle au bond jeudi, accusant le gouvernement péquiste de n’avoir rien fait dans le dossier.

Les libéraux affirment que la première ministre Pauline Marois n’a pas été en mesure de trancher et de clarifier les règles du jeu dans le dossier, l’accusant au passage de ne pas prioriser le développement économique de la Gaspésie.

Même constat chez les caquistes, qui estiment que le gouvernement Marois n’a jamais eu de volonté réelle de trouver une solution au litige.

De son côté, Québec solidaire y voit une victoire pour la population et la Ville de Gaspé et demande au Parti québécois de s’inspirer de cet exemple pour élaborer ses projets de loi sur les mines et les hydrocarbures.

Québec réfléchit

Saluant la décision de Pétrolia, le gouvernement Marois a réitéré sa volonté d’exploiter le pétrole au Québec, mais de façon harmonieuse.

Il compte le faire à partir des pratiques les plus élevées en matière de protection de l’environnement et avec l’objectif que les Québécois y trouvent leur compte. Le maire de Gaspé, François Roussy, tient le même discours.

Le gouvernement entend amorcer rapidement le processus visant à assurer un meilleur suivi de l’ensemble de l’industrie pétrolière.

Pour sa part, le ministre délégué aux Régions et député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, a souligné jeudi que la suspension des travaux de Pétrolia allait permettre aux intervenants concernés de mieux cerner l’ensemble des enjeux.