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20 décembre 2012 17 h 07

Gaspésia : la SDEIC se défend

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Un ancien membre de la Société de développement économique et industrielle de Chandler, Gaston Laflamme, rejette du revers de la main les constats du rapport Mallette portant sur l'ancienne usine Gaspésia.

Commandé par la municipalité et daté du 7 décembre, le rapport de 40 pages critique de manière assez sévère la gouvernance de l’ancien conseil d’administration responsable du démantèlement et de la démolition de l’ancienne usine de papier.

Par exemple, le rapport note des transferts de fonds entre le Fonds de développement économique et la SDEIC totalisant trois millions de dollars qui auraient été effectués sans documentation, résolution ou approbation aux procès verbaux.

M. Laflamme constate plutôt que tout a été fait dans les règles de l’art et en respect de la Loi sur les compagnies qui régit la SDEIC. «Écoutez quand on fonctionne comme une compagnie, on ne passe pas de résolution toutes les fois qu’on fait un chèque. D’ailleurs, le rapport ne dit pas qu’il manque de l’argent».

Le document rapporte aussi l’absence d’un processus en bonne et due forme pour la réalisation du 2e appel d’offres privant ainsi la SDEIC d’une information importante sur la soumission de 17 millions de dollars de la firme EDS (actuellement responsable des travaux).

Cette affirmation  ne tient pas la route, selon M. Laflamme, qui estime qu’il aurait été difficile de faire mieux dans les circonstances. «On a essayé de prendre la meilleure décision comme on l’a toujours fait. La meilleure décision a été de trouver le meilleur prix possible.»

La mairesse critiquée

À l’échelle politique, M. Laflamme n’est pas tendre envers la mairesse, Louisette Langlois, qui a souvent reproché à l’ancien conseil d’administration de la SDEIC d’avoir manqué de transparence.

C’est faux, réplique sèchement M. Laflamme. «La mairesse siégeait au sein du comité [de la SDEIC] et elle n’est pratiquement jamais venue aux réunions. Elle avait le choix de s’informer auprès du directeur général, Ghislain Cyr, qui auraient pu lui fournir toutes les informations pertinentes.»

Quant à l’entente à l’amiable intervenue dernièrement entre la SDEIC et d’anciens sous-traitants responsables de la démolition de l’usine qui a coûté 3,5 millions de dollars à la SDEIC,  M. Laflamme estime que c’est un coût exorbitant. «C’est beaucoup trop! Dans mon esprit, le coût aurait dû s’élever au maximum à 500 000$.»

Par ailleurs, M. Laflamme, qui ne regrette aucune des décisions prises par la SDEIC, ne semble pas non plus apprécier la réputation de mauvais gestionnaire qu’on semble vouloir accoler à l’ancienne administration de la SDEIC. «On tente de nous faire accroire [que les membres de la SDEIC] ont travaillé pendant toutes ces années-là dans le seul esprit de démolir la ville de Chandler et d’avoir le pire règlement [avec EDS] qui puisse exister. Ben voyons donc, vous voyez bien que ça n’a pas de bon sens!»

Gaston Laflamme, rappelle que la SDEIC a appuyé divers projets à caractère économique et versé entre 2003 et 2008 près de 10 millions de dollars en taxes et droits de mutation à la municipalité en lien avec la vente de la Gaspésia. «Après on nous dit qu’on a mal administré. Ça prend du front pour venir nous dire ça!»