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7 septembre 2012 11 h 56

Gestion du parc Forillon par Québec : mauvaise idée dit Toone

Le député fédéral de la Gaspésie-les-Îles, Philip Toone, juge que le rapatriement du parc national Forillon par le gouvernement du Québec, comme le propose Gaétan Lelièvre, est une idée qui ne tient pas la route.

Même s’il mentionne que le gouvernement conservateur a «abandonné» la gestion du parc, le néo-démocrate évalue que sa rétrocession à Québec n’est pas la solution. «Dépenser l’argent des contribuables pour changer de propriétaire ne changera en rien les problèmes actuels. Se tirailler entre paliers gouvernementaux est une mauvaise idée. Les différents gouvernements doivent plutôt s’entendre sur un plan d’investissement cohérent pour favoriser le développement du parc», réagit M. Toone.

Rappelons que le nouveau député de Gaspé s’est engagé au cours de la campagne électorale à entamer des négociations avec le gouvernement fédéral afin qu’il rétrocède au Québec le parc Forillon. M. Lelièvre propose que le lieu soit intégré au réseau de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ).

Selon le péquiste, il s’agit d’une manière de garantir le développement du parc et la mise à niveau de ses infrastructures. Le nouvel élu évalue que sa rétrocession pourrait coûter 30 millions de dollars aux contribuables du Québec.

M. Toone admet, à l’instar du député provincial, qu’il est nécessaire d’améliorer les services et les installations, mais croit que Forillon a tout à gagner en demeurant dans le réseau de Parcs Canada. «Le fédéral doit s’occuper de ce qui lui appartient, alors c’est à Ottawa d’y investir des sommes. Avec des investissements et un réseau fort comme Parcs Canada qui peut aller chercher des touristes à travers le monde, le parc Forillon pourra se développer», soutient-il.

À son avis, le gouvernement fédéral doit «s’occuper de ce qui lui appartient» et indique qu’un gouvernement néo-démocrate investirait dans le réseau de Parcs Canada. Il dénonce par ailleurs vigoureusement la diminution des budgets alloués au parc Forillon, le rétrécissement de la saison et la suppression de postes.

Il rappelle que lors de sa création en 1970, Ottawa avait promis 3 000 emplois et 500 000 visiteurs par an pour justifier l’expropriation de 225 familles. L’an dernier, Forillon a reçu 127 000 visiteurs.

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