Grippe : la santé publique s’attend à vacciner 25 000 personnes
GASPÉ – La Direction de la santé publique Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine s’attend à vacciner quelque 25 000 personnes durant la campagne qui se tient actuellement dans la région.
« C’est important de se faire vacciner. C’est une maladie qui peut avoir des conséquences assez importantes pour des personnes qui ont certaines caractéristiques. Par exemple, des personnes avec des maladies chroniques, des enfants et des personnes âgées, qui sont plus à risques de développer des complications », explique la directrice de la Santé publique par intérim, la Dre Ariane Courville.
Le vaccin fait en sorte d’atténuer les effets d’une grippe, puisqu’il ne garantit pas une protection à 100%. « Ça va protéger les personnes des complications. Elles vont peut-être demeurer chez elles plutôt que de se rendre à l’urgence », soutient la Dre Courville.
Aucune souche majeure identifiée
Il arrive que les autorités de Santé publique puissent identifier les souches virales majeures, comme ce fut le cas avec le SRAS en 2003 ou la grippe A(H1N1) en 2009.
La Direction de la santé publique ne croit pas à une grosse épidémie cette année. « Si les souches sont bien celles qui se présentent, on ne pense pas que cela crée une grosse épidémie parce que ce sont des souches qui ont déjà circulées pour lesquelles les gens pourront être protégés s’ils se font vacciner », dit la Dre Courville.
Cette année, aucun cas d’influenza n’a été identifié dans notre région et il n’y a eu que quelques cas isolés au Québec.
Il est difficile de dire si la région a été plus ou moins touchée par la grippe l’an dernier : « Ce qui a été particulier l’an dernier, c’est que l’influenza s’est présentée un peu plus tôt qu’à l’habitude. Le pic a été entre Noël et le jour de l’An. Cette année, une stratégie a été mise en place pour que chacun des établissements prévoit le coup », dit la Dre Courville.
Travailleurs de la santé
Des statistiques publiées récemment à l’échelle de la province démontraient qu’une partie des travailleurs du réseau de la santé ne se faisait pas vacciner. Ainsi, le tiers des infirmières ne se feraient pas vacciner et la proportion monte à 50 % pour les préposés aux bénéficiaires.
« C’est une problématique qui se trouve dans toutes les régions du Québec. On a un gros effort à faire. Je pense que les centres de santé sont à pied d’œuvre pour inciter les travailleurs de la santé de se faire vacciner. L’idéal serait que tous les travailleurs de la santé soient vaccinés », dit la Dre Courville.
L’an dernier, 23 000 doses de vaccin ont été administrées en Gaspésie-Îles-de-la-Madeline, « une bonne année », souligne la directrice par intérim de la santé publique.