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3 novembre 2011 12 h 11

Jean-François Fortin souhaite un crédit d’impôt pour les diplômés en région

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Le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia, Jean-François Fortin, revient à la charge en demandant au gouvernement fédéral d’adopter le projet de loi C-288, qui vise à accorder un crédit d’impôt pour les diplômés en région.

Après avoir franchi les trois étapes de lecture en 2009 et 2010, le projet de loi n’a jamais été approuvé par le Sénat. Jean-François Fortin espère que cette fois sera la bonne. «L’an dernier, le Bloc québécois avait réussi à faire adopter son projet de loi à la Chambre des Communes, rappelle le député. Malheureusement, Stephen Harper avait profité de sa majorité au Sénat non élu pour le bloquer. J’espère que, cette fois-ci, le gouvernement Harper laissera de côté son entêtement idéologique pour venir en aide aux jeunes des régions du Québec.»

Une aide de 8 000 $

Le projet de loi du Bloc québécois propose d’offrir aux nouveaux diplômés qui s’installent dans les régions désignées un crédit d’impôt pouvant atteindre 8 000 $ sur une période de trois ans.

«Il s’agit d’une aide significative pour ces jeunes à un moment de leur vie où ils font face à des pressions financières importantes, notamment le remboursement de leurs dettes d’études ou encore l’acquisition d’une première maison, soutient le porte-parole du Bloc québécois en matière de développement régional. Au Bloc québécois, nous ne voulons pas que nos régions se vident.»

Selon le candidat à la direction du Bloc, plusieurs entrepreneurs en région font face à un problème de main-d’œuvre en ayant de la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés. «Parce qu’il leur manque un ingénieur, un technicien, un informaticien ou un comptable, leur entreprise ne peut pas grandir et offrir des emplois supplémentaires aux gens de la région, estime-t-il. Ça amplifie l’exode. C’est un cercle vicieux qu’il faut casser.»

Un programme semblable a été mis en place par le gouvernement du Québec. Depuis 2007, plus de 15 000 jeunes en ont bénéficié. Donc, si le projet de loi fédéral était adopté, les diplômés qui décident de venir travailler en région verraient leur aide financière doublée. «Pour seulement 230 millions $ à l’échelle canadienne, ce serait un incitatif intéressant, martèle M. Fortin. On pourrait faire disparaître et même inverser le déficit migratoire de 1 000 personnes par année.»

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