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19 novembre 2013 5 h 06

La Coop Bonichoix de St-Siméon ferme ses portes

SAINT-SIMÉON- Après 71 ans d'existence, le marché Coop Bonichoix de St-Siméon a fermé ses portes samedi à 16h. Le commerce n'arrivait plus à concurrencer les plus grands joueurs de l'alimentation de la Baie-des-Chaleurs. 

Une quinzaine de personnes, dont 10 à temps plein, perdent leur emploi. Alors qu’ils devaient faire face à des déficit de quelque 50 000$ par année, les administrateurs ont dû faire face à la réalité et mettre la clef dans la porte, explique le président du conseil d’administration, Mario Arsenault. « Le marché n’était plus rentable. On n’avait plus assez de ventes, ce qui a affecté nos liquidités. On gère serré, mais ce n’est plus suffisant. Il aurait fallu avoir plus d’affluence dans notre marché », souligne-t-il.

 

M. Arsenault ne cache pas que le magasin ne parvenait plus à concurrencer les plus grands joueurs du marché de l’alimentation du secteur. « Les gens de St-Siméon et des municipalités avoisinantes reçoivent des circulaires et choisissent leur marché en tenant compte des rabais. S’il y a un spécial sur le poulet aux IGA ou MAXI, ils vont y aller. Nous sommes un petit marché si on se compare à ces plus grandes surfaces-là. On n’est pas capable de survivre à cette concurrence », ajoute le président du C.A.

 

Le maire déçu, mais pas surpris

 

Déçu de la fermeture du marché, le maire de St-Siméon assure que la municipalité a fait les efforts nécessaires pour le maintenir ouvert. 

 

Au début de l’année 2013, l’administration municipale a cautionné un prêt de 25 000$ au commerce pour l’aider à équilibrer son budget. Jean-Guy Poirier affirme qu’il est trop tôt pour savoir si la municipalité aura à débourser le montant.

 

Ce dernier est déçu, mais pas surpris de la fermeture du magasin, considérant la compétition de plus en plus féroce dans le secteur de l’alimentation. « Si la COOP ferme aujourd’hui, ça ne dépend pas des conseils municipaux. Ça dépend des citoyens de St-Siméon qui ont décidé de ne pas acheter à la COOP et d’aller ailleurs. Nous ne sommes pas la seule municipalité qui vit avec cette problématique. De nos jours, les gens voyagent, sont mobiles et magasinent à l’extérieur. Mais quand même, c’est une grande déception pour moi cette fermeture-là », dit M. Poirier.

 

Le maire croit que les citoyens « réaliseront les impacts » une fois le commerce fermé. «Quelqu’un qui manque d’épice un samedi après-midi va être obligé de faire 15-20 kilomètres pour s’en procurer. À ce moment-là, les gens vont s’apercevoir des conséquences de ne pas avoir un service d’alimentation dans leur municipalité. Et  ça va devenir problématique pour ceux qui n’ont pas de véhicule, comme plusieurs personnes âgées », se désole le premier magistrat.

 

M. Poirier ne ferme pas la porte à l’implication de la municipalité pour tenter de relancer ou d’attirer une entreprise, mais demeure prudent. « Rien n’est exclut, mais le dossier est encore trop chaud pour s’avancer là-dessus.  Le propriétaire de l’immeuble a des idées, mais c’est prématuré d’en parler », se contente de mentionner le maire.