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28 Décembre 2018 11 h 54

Le choix de la qualité chez les Leblanc-Roy

PERCÉ | En ce temps des Fêtes, un plat de viande occupera dans bien des cas la place d’honneur sur nos tables. Des fermiers d’ici produisent de la viande pour eux-mêmes et pour leurs voisins. Et ils sont unanimes : ça goûte bien meilleur! Deuxième de trois textes sur la viande locale.

La famille Leblanc-Roy de Percé sait ce qu’elle met dans son assiette, puisqu’elle produit sa propre viande et la grande majorité de ses légumes depuis plusieurs générations.

L’entretien a lieu autour d’un repas de dinde produite sur place. Frédéric Leblanc tient la pratique de produire sa nourriture de son père, qui la tenait de son père… Annuellement, en plus de son élevage commercial d’une quarantaine de bovins de boucherie, M. Leblanc élève pour sa famille et avec des amis 18 dindes, 6 cochons, quelques lapins et des poules pour les œufs. « Avant que notre bœuf quitte la ferme pour les parcs d’engraissement, on pourrait considérer qu’il est bio. C’est la même chose pour toute la viande qu’on élève ici. On ne donne pas d’hormones ni d’antibiotiques, on sait que ce qu’on mange est sain pour nous », affirme le père de famille.

Pas question de faire de cachettes aux trois enfants. « Ils assistent à toutes les étapes, de l’élevage à l’abattage. Pour eux, c’est normal d’élever et manger leur propre viande », indique Marilène Roy, conjointe de Frédéric et mère de Peter, Simon et Stella. Les enfants acquiescent, entre deux bouchées de dinde. Ils sont contents de savoir comment leur repas est produit et que les animaux ont eu une belle vie, ce qui aide à les voir partir, affirment-ils.

Les membres de la famille sont unanimes: ils préfèrent de loin le goût de leur viande au goût de celle du commerce. « La viande d’épicerie, ce n’est pas mangeable », lance l’aîné, Peter, 10 ans. Plus sérieusement, sa mère renchérit en disant que même les visiteurs qui viennent manger à la maison voient une nette différence de goût. « Notre viande est plus gouteuse, le steak haché n’est pas granuleux », dit-elle. Cette qualité, pas question de s’en passer dans le futur, affirme Peter: « On va d’abord aller à l’école, puis continuer ce que fait notre père, c’est une tradition ici. »

La viande produite chez soi étant la norme chez les Leblanc-Roy, le repas de Noël est souvent l’exception à la règle, l’occasion de changer la formule. « Des fois, on va se chercher du homard, ou encore ma belle-sœur nous fait une paella », affirme M. Leblanc.

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