« Le rail gaspésien pourrait être rentable », dit la SCFG
NEW RICHMOND — Selon une nouvelle évaluation du potentiel commercial du réseau ferroviaire faite cet hiver par la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG), son chiffre d’affaires annuel pourrait atteindre 4,5 M$ pour les trois prochaines années et 8 M$ une fois que le rail sera complètement mis à niveau.
« C’est à partir des états de résultats et de rencontres de clients actuels et futurs qu’on en vient à dire que notre Société pourrait faire vivre le rail à long terme », de dire le président de la SCFG Éric Dubé.
Les divers revenus seraient générés au fur et à mesure que le réseau sera remis à niveau, au coût de 107 M$, avec l’aide incontournable des deux paliers de gouvernement qui ont d’ailleurs été sollicités la semaine dernière par la SCFG.
« On va relancer la semaine prochaine pour rencontrer les responsables et on espère que la réponse sera positive. […] Qu’on se le dise, on ne demande pas la lune. À titre de comparaison, la route 132 en Gaspésie a coûté 127,8 M$ en 2012-2013 », tient à souligner le président de la SCFG qui espère en outre que le fédéral sera aussi généreux avec le rail gaspésien qu’il l’a été avec celui du Nouveau-Brunswick récemment.
« Quand Via Rail ira jusqu’à Gaspé et que tous nos clients pourront utiliser le chemin de fer à son plein potentiel, les surplus d’exploitation s’élèveront à près de 2 M$ par année. Dans cinq ans, on estime que ces profits auront doublé, ce qui nous permettra d’entretenir le rail », explique Éric Dubé.
Selon la SCFG, d’importantes retombées militent en faveur du maintien du réseau ferroviaire, dont la diminution du coût d’entretien du réseau routier. « Certaines études sérieuses en économie des transports évaluent que le ministère des Transports du Québec sauverait jusqu’à 24 M$ par an pour le trafic de la Gaspésie, ce qui compensera amplement les montants demandés pour l’entretien du réseau ferroviaire », précise la SCFG par voie de communiqué.
La SCFG contribuerait également à générer de l’activité économique et des revenus fiscaux lors des travaux d’entretien du rail. Par exemple, dans les trois premières années de la remise à niveau, les travaux toucheront 220 emplois au Québec et génèreront 4,8 M$ de revenu fiscaux.
L’évaluation du potentiel commercial du réseau ferroviaire est basée sur les activités des entreprises RailGD, Fabrication Delta, Scierie St-Elzéar, Temrex, Ciment McInnis et LM Windpower, de même que sur celles de Via Rail et du train touristique L’Amiral.