L’école des pêches serait sauvée
GASPÉ – Québec s'apprêtait à annoncer la survie de l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) de Grande-Rivière la veille du déclenchement des élections provinciales, mais l'annonce du scrutin a forcé son annulation.
Cette annonce devait se faire le 4 mars dernier selon plusieurs informations obtenues, ce qu’a confirmé le ministre responsable de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Gaétan Lelièvre.
« Ce qu’on avait comme message à livrer, c’était que l’École des pêches ne fermera pas. Elle est là pour rester. On confirmait que l’école demeurait au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur », indique M. Lelièvre qui devait être accompagné pour l’occasion par le ministre Pierre Duchesne.
Un comité ministériel avait été formé à l’été 2013 afin de se pencher sur l’avenir de l’institution, menacée de fermeture en raison de la diminution constante des inscriptions.
Plusieurs acteurs au dossier avaient souhaité que l’école passe sous la juridiction du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) en raison des activités de recherches et de la transformation des produits marins avec Merinov. « Je considère que ce n’est pas un bon choix. J’ai convaincu le ministre Duchesne qu’on lui reconnaisse le statut d’institution collégiale », ajoute M. Lelièvre.
Il indique que quelque 300 000 $ seront ajoutés au budget de fonctionnement de l’école et du travail sera fait pour élargir l’offre de formation. « Il faut tenter de trouver des nouveaux créneaux de formation pour augmenter la clientèle », dit-il.
Recentrer la formation
Une meilleure concertation se fera aussi entre l’ÉPAQ et les commissions scolaires qui dispensent certaines formations professionnelles dans ce secteur d’activités.
« Il y a des gens à qui on a forcé le bras pour venir s’asseoir. On ne peut pas se permettre de continuer à se dédoubler. Je suis agréablement surpris des discussions de la part de l’ensemble des intervenants. On est sur un meilleur terrain de concertation et de complémentarité. On l’a forcé, il ne faut pas se le cacher », indique candidement M. Lelièvre.
Le rapport du comité sera déposé au ministère de l’Éducation et M. Lelièvre souligne qu’il y a un plan de match : « Je pense qu’on va remettre de l’ordre », croit-il.
Selon lui, le dossier n’a pas été facile, mais il souligne qu’il était important de Québec confirme les opérations de l’ÉPAQ et son maintien dans le réseau collégial.